"Il nous faut des ferries à hydrogène fiables"

En partenariat avec The European Commission
"Il nous faut des ferries à hydrogène fiables"
Par Julian GOMEZ
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En marge d'une édition de Futuris sur un projet de recherche européen mené dans les îles Orcades au Royaume-Uni, nous interrogeons un responsable des autorités portuaires locales sur l'un de ses volets : une initiative innovante qui vise à alimenter les ferries locaux à l'hydrogène.

**En marge d'une édition de Futuris sur un projet de recherche européen appelé BIG HIT mené dans les îles Orcades au Royaume-Uni, nous interrogeons un responsable des autorités portuaires locales sur l'un de ses volets, à savoir sur une initiative innovante qui vise à alimenter les ferries locaux à l'hydrogène. **

Les ferries peuvent-ils être alimentés à l'hydrogène quand les conditions en mer sont difficiles ? Les îles britanniques Orcades participent à un projet mené dans le cadre de BIG HIT qui vise à développer des navires dotés de ce type de propulsion pour assurer les liaisons maritimes dans l'archipel.

David Hibbert, surintendant technique des services maritimes du Conseil local des îles Orcades, coordonne l'initiative : il en connaît bien les avantages, mais a aussi conscience des défis à relever.

Réduction de l'empreinte carbone et des émissions

"L'hydrogène est vraiment le seul carburant propre que nous envisageons pour une liaison maritime longue distance," précise-t-il. "Nous menons deux projets avec l'hydrogène actuellement : l'un concerne un navire dans le cadre d'un projet appelé HyDIME qui consiste à combiner le combustible à hydrogène avec le diesel actuel," dit-il. 

"Ce qui permet d'avoir une réduction juste et immédiate de l'empreinte carbone et des autres émissions," fait-il remarquer.

"Notre deuxième projet, c'est HySEAS III : c'est un navire propulsé à 100% par une pile à combustible à hydrogène, donc totalement propre, qui remplacera le premier," poursuit David Hibbert. "Le premier ferry nous servira de modèle de base pour concevoir le deuxième," indique-t-il.

Le défi de la fiabilité

"L'un des principaux défis à relever avec l'hydrogène, c'est la fiabilité parce qu'il n'y a pas assez de personnes formées à l'utilisation des systèmes à hydrogène et à la gestion de leur chaîne logistique," reconnaît le surintendant technique des services maritimes du Conseil local.

"Il nous faut un système qui nous garantit un service de ferry fiable: il faut respecter les horaires, il y a un départ toutes les 15 à 20 minutes, le moindre problème se traduit par des délais d'attente pour les usagers et c'est inacceptable," estime-t-il. 

"Donc le plus grand défi pour nous, c'est de mettre en place ces systèmes à hydrogène et de les rendre fiables, sûrs et satisfaisants pour le public," conclut-il.

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