Vilhelm Hedberg a fondé à Dubaï, ekar, un service d'autopartage sans station parmi les plus utilisés au monde. Il nous raconte son goût pour l'entrepreneuriat et son désir de mener un projet à portée environnementale.
Fondateur d'une entreprise pionnière dans la mobilité individuelle au Moyen-Orient, Vilhelm Hedberg a grandi aux côtés d'un père qui fut professeur au MIT avant de devenir chef d'entreprise. "Quand j'étais petit, j'entendais mon père qui parlait au téléphone, à des gens du monde entier et qui faisait des affaires," se souvient Vilhelm Hedberg. "Il avait cette façon étrange, parfois, de modifier le ton de sa voix et de changer d'accent : ce qui m'a toujours fasciné," confie-t-il. "Son expérience a fait germer quelque chose en moi," estime-t-il.
Réduire la place de la voiture individuelle et les rejets de CO2
Jeune homme, Vilhelm Hedberg avait plusieurs voies professionnelles en tête, mais il a finalement choisi d'en apprendre plus sur la manière de gérer une entreprise. Il a d'abord rejoint une compagnie maritime norvégienne avant de venir s'installer à Dubaï pour la suite de sa carrière. Après quelques années, il a lancé sa propre société, QMS Global, qu'il a ensuite vendue pour pouvoir créer ekar. "Je voulais avoir un plus grand impact social," explique-t-il.
Vilhelm Hedberg voulait développer l'idée d'un ami, dirigeant d'entreprise comme lui, Ravi Bhusari, qui lui avait raconté son expérience de l'autopartage au Canada. "Pour chaque voiture partagée, dix voitures individuelles sont retirées de la circulation : ce qui réduit le trafic, les besoins en stationnement et, bien sûr, les émissions de CO2," fait-il remarquer.
L'entrepreneur et son équipe a lancé ekar en janvier 2017 à Dubaï avec cent voitures. L'adéquation de sa solution au marché local l'a mené vers le succès dans l'émirat. Ainsi, "en 2019, ekar a été le service d'autopartage sans station le plus utilisé au monde," indique Wilhelm Hedberg.
Dubaï, territoire "d'opportunités"
Aujourd'hui, son entreprise opère dans quatre pays et envisage de s'implanter dans deux autres. En plus de l'autopartage, elle travaille à mettre en place de nouveaux services qui devraient faire encore évoluer le paysage de la mobilité individuelle dans la région.
"Notre port d'attache sera toujours Dubaï," assure son fondateur. "Pour moi, cette ville représente le cœur des technologies émergentes," estime-t-il avant de conclure : "Si vous ne prenez pas le train en marche, vous risquez de manquer de belles opportunités."