Une start-up française relève le défi du recyclage des panneaux solaires

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Par Andrea Bolitho
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Pour accompagner l'essor du secteur de l'énergie solaire dans l'UE, une start-up française innove dans le recyclage des panneaux solaires. Les matériaux précieux qu'ils renferment peuvent être réutilisés par l'industrie européenne.

Dans un contexte de quête d'indépendance énergétique en Europe, l'Union européenne a lancé l'Alliance industrielle pour l'Énergie solaire rassemblant des entreprises et différentes parties prenantes dans l'objectif d'accroître la capacité de production, promouvoir les investissements et diversifier l'approvisionnement en créant une industrie "Made in Europe". Et il y a de quoi faire alors que la Chine domine l'approvisionnement en panneaux photovoltaïques dont l'installation est pourtant, en plein boom dans l'UE.

Des entreprises européennes tentent de tirer leur épingle du jeu. L'une d'elles implantée à Grenoble a choisi de se placer sur le segment du recyclage des panneaux solaires.

Des matériaux de valeur

ROSI a développé un moyen d'extraire leurs éléments les plus précieux - le silicium et l'argent - en utilisant la pyrolyse pour décoller les différentes pièces, un processus de tri pour séparer les cellules photovoltaïques du verre et un lavage chimique pour détacher l'argent. Antoine Chalaux, directeur général de ROSI, nous décrit les étapes du processus.

"La première étape est critique : il s'agit de séparer correctement les matériaux qui sont dans les panneaux photovoltaïques," indique-t-il.

"Le panneau photovoltaïque est très bien protégé par une feuille de verre qui permet de résister aux intempéries et de laisser passer la lumière pour avoir l'effet photovoltaïque et à l'intérieur, on a des cellules photovoltaïques : c'est une toute petite partie de la masse, mais c'est la majorité de la valeur," décrit-il avant d'ajouter : "Le but est de décoller tous ces éléments qui sont collés ensemble et pour que le panneau photovoltaïque dure longtemps."

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Antoine Chalaux, directeur général de ROSIEuronews

Pyrolyse, tri mécanique et procédé chimique

"La première étape, c'est un procédé thermique : on va faire une pyrolyse pour se débarrasser des polymères qui collent tous ces matériaux ensemble," explique-t-il.

"Une fois que ces matériaux sont décollés les uns des autres, on va utiliser un tri mécanique pour les séparer," poursuit-il.

"Dans une dernière étape, on va récupérer les cellules photovoltaïques qui sont à base de silicium et d'argent et on va faire un procédé de chimie douce qui ne va pas dissoudre les métaux, mais va simplement détacher les fils d'argent qui sont sur les cellules photovoltaïques, les détacher pour récupérer d'un côté, ces fils d'argent qui ont beaucoup de valeur et de l'autre côté, les fragments de cellules en silicium qui eux sont constitués de silicium de très haute pureté qu'on va récupérer et réutiliser dans l'industrie européenne," précise-t-il.

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