Mort de Berta Caceres, sa fille réclame justice à Bruxelles

Manifestations au Honduras
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Par Sophie Petitjean
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Bertha Zuniga Caceres réclame justice. Il y a plus de deux ans, sa mère a été assassinée au Honduras alors qu'elle se battait contre la construction d'un barrage hydro-électrique.

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Cela fait plus de deux ans que Berta Caceres, activiste pour les droits des communautés autochtones et le respect de l’environnement, a été assassinée au Honduras. Elle s'opposait à l'époque à la construction du barrage hydroélectrique d'Agua Zarca en raison de ses répercussions sur le peuple Lenca. Pour ce peuple, le fleuve est non seulement un moyen de subsistance, mais également un fleuve sacré. L'année d'avant, elle avait reçu le prix Goldman, qui récompense des défenseurs de l’environnement. 

Ce lundi, sa fille Bertha Zuniga Caceres était à Bruxelles pour rencontrer des représentants des institutions européennes, dont des eurodéputés et des membres du cabinet de la Haute représentante pour les affaires étrangères Fédérica Mogherini. Elle était accompagnée d'un avocat et planifiait d'introduire une plainte contre la Banque néerlandaise de développement (FMO) qui a financé le projet.

"La banque était au courant des attaques contre le peuple Lenca et malgré cela, elle a continuer à financer le projet.", s'indigne l'avocat Miguel Angel Urbina, également membre du groupe indépendant qui a enquêté sur l'assassinat de Bertha Caceres. "Par conséquent, elle serait co-responsable des attaques sur le peuple indigène Lenca et la mort de Berta Caceres".

L'activiste Berta Cáceres a été abattue par un groupe d'hommes armés, après avoir reçu au moins 33 menaces de mort. Neuf suspects attendent toujours d'être jugés, parmi lesquels des cadres de l'entreprise DESA chargée de la construction du barrage.

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