Au milieu des ruines de Marioupol, un bâtiment tient encore debout. Il s'agit de l'hôpital dont les fenêtres ont été soufflées par les bombardements russes.
Devant le bâtiment, une foule fait la queue pour obtenir quelques litres d'eau. "Nous avons besoin d'eau pour les toilettes, pour nous laver, pour faire la vaisselle", explique une femme.
À l'intérieur, l'hôpital déborde de malades et de blessés, partout, y compris dans les couloirs. L'hôpital n'a jamais cessé de fonctionner, malgré les bombardements.
Dans un coin, un ouvrier a été touché à l'œil par des éclats d'obus alors qu'il se trouvait juste devant sa maison. "J'ai besoin d'être opéré, mais je dois aller à Donetsk, car ici, ils ne peuvent pas, il n'y a pas d'électricité. Et la moitié des médecins a disparu", dit-il.
L'hôpital est désormais sous contrôle des forces russes et des séparatistes. Dans une pièce, quatre corps gisent au sol, la morgue n'est plus alimentée en électricité.
Quelques étages au-dessus, la maternité et une salle d'opération continuent à fonctionner grâce à un générateur.
