A trois mois du sommet de Copenhague, le Danemark tente de donner un coup d’accélérateur aux négociations sur le changement climatique. Le ministre danois des Affaires étrangères a reçu ses homologues suédois, finlandais, français et britannique. Et tous dressent le même constat : pour obtenir un accord post-Kyoto en décembre, il va falloir passer à la vitesse supérieure et faire preuve de plus de volontarisme :
“Je pense que nous sommes ici avant tout pour tirer la sonnette d’alarme. Il y a un danger réel que l’accord de Copenhague n’aboutisse pas, à moins d’un nouvel élan politique”, s’est inquiété le chef de la diplomatie britannique David Miliband.
Principal enjeu : trouver un terrain d’entente avec les pays en développement, que les nations industrialisées devront aider financièrement pour qu’ils réduisent leurs émissions de gaz. Le tout est de savoir à quelle hauteur.
“C’est un problème de développement. Lutter contre les conséquences du changement climatique, c’est en fait un problème de développement”, a résumé le Français Bernard Kouchner.
Or l’Afrique a prévenu : si les pays riches ne se montrent pas suffisament généreux, elle refusera tout en bloc. S’ensuit à présent une valse des chiffres. Bruxelles a chiffré à 100 milliards d’euros par an les besoins des pays pauvres d’ici 2020 et a revu à la baisse sa proposition de contribution européenne. Elle serait de 2 à 15 milliards d’euros.