Pour ou contre la reconnaissance d'un État Palestinien

Pour ou contre la reconnaissance d'un État Palestinien
Par Euronews avec Agences
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La Suède est le premier pays membre de l’Union européenne à avoir reconnu l’Etat de Palestine, donc un territoire, un peuple et un gouvernement

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La Suède est le premier pays membre de l’Union européenne à avoir reconnu l’Etat de Palestine, donc un territoire, un peuple et un gouvernement, comme l’exige de façon stricte la loi internationale et comme l’a confirmé officiellement la ministre suédoise des Affaires étrangères.

“Aujourd’hui, le gouvernement suédois a décidé de reconnaître l’Etat de Palestine”, a-t-elle annoncé.

Mais les raisons de cette reconnaissance sont aussi politiques que pragmatiques.

“Nous avons assisté à une escalade de la violence dans les colonies, à Jérusalem et en Cisjordanie Et, nous avons vu, en six ans, trois guerres à Gaza. Nous avons également observé une radicalisation de nombreux jeunes gens, qui n’ont que deux choix : soit accepter la situation telle qu’elle est ou adopter des méthodes violentes”, a expliqué ensuite Margot Wallström.

C’est en réalité la Grande-Bretagne qui lance l’impulsion, même si plus modérée, quelques jours auparavant. Mi-octobre, les députés britanniques adoptent une motion appelant, à 274 voix contre 12, leur gouvernement à reconnaître l’Etat de Palestine. Un vote qui reste cependant symbolique et n’engage pas le gouvernement de David Cameron.

Une abstention, deux voix contre et 319 pour, le Parlement espagnol suit la même ligne courant novembre. À la tribune du public, la délégation palestinienne laisse exploser sa joie. Pour l’ex-ministre des Affaires étrangères du gouvernement Zapatero, ce vote, là aussi symbolique peut faire avancer les choses.

“Pour tenter de contenir la violence exacerbée des groupes terroristes, Israël doit arriver à un accord avec les dirigeants modérés qui rejettent la violence, comme le président de l’Autorité palestinienne”, dit Trinidad Jiménez.

La rupture des négociations de paix en avril dernier, après neuf mois de pourparlers, y est pour quelque chose. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait donné comme cause de cette interruption entre autres la réconciliation entre le Hamas et l’OLP.

Mais dans le même temps, il relançait la politique d’expansion des colonies juives en Cisjordanie et notamment à Jérusalem-Est. Une colonisation niée par le gouvernement israélien, mais qui entrave la viabilité d’un État palestinien.

Sur le terrain diplomatique, les Palestiniens tentent de faire avancer leur cause à l’ONU. La Ligue Arabe a mandaté la Jordanie, membre non-permanent du Conseil de Sécurite, afin qu’elle présente une proposition de résolution sur la reconnaissance d’un l‘État palestinien dans les frontières de 1967, avec comme capitale, Jérusalem.

En 2012, la Palestine était devenue un État observateur à l’Assemblée nationale des Nations unies.
Une victoire diplomatique, certes, mais un petit pas en avant seulement, car aujourd’hui, seuls 134 pays dans le monde ont reconnu la Palestine, selon l’Autorité palestinienne. Et dix seulement font partie du G20.

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