La loi votée par le parlement a été vivement critiquée par Moscou qui a aussitôt adopté des représailles économiques.
En Moldavie, le gouvernement pro-européen a décidé d’interdire purement et simplement la retransmission des programmes télévisés russes qualifiés d’instruments de « propagande ». Une décision aussitôt fortement critiquée par Moscou.
La loi interdit effectivement la rediffusion des programmes d'actualités, militaires ou politiques russes.
Ce vote est intervenu en dépit du veto du président moldave, lui-même ouvertement pro-russe. Il avait qualifié cette loi « de flagrante entorse à la liberté d’information ».
Suite à une décision de la Cour suprême moldave, ce dernier a par ailleurs été récemment suspendu de ses fonctions pour s’être opposé à la nomination de sept ministres par le premier ministre proeuropéen, Pavel Filip.
La Moldavie, prise en sandwich entre l'Ukraine et la Roumanie, faisait autrefois partie de l'Union soviétique, mais a déclaré son indépendance en 1991 et vit aujourd’hui une nouvelle période d’instabilité.
Si la plupart des 3,5 millions de Moldaves parlent roumain, il subsiste une forte minorité de de russophones, dont beaucoup regardent principalement les chaînes de télévision russes.
La Moldavie, qui a signé un accord d'association avec l'UE en 2014, est prise en étau entre Bruxelles et Moscou. Un récent sondage a révélé que les habitants soutenaient très largement l’adhésion de la Moldavie à l’Union européenne même si cette perspective encore très lointaine.
En attendant, la Russie a rapidement adopté des mesures de rétorsion en interdisant les importations de produits agricoles moldaves, qui ont frappé les agriculteurs de l'un des pays les plus pauvres d'Europe.
Avec Agences