Royaume-uni : empoisonnement confirmé contre l'ex-espion russe

Royaume-uni : empoisonnement confirmé contre l'ex-espion russe
Tous droits réservés REUTERS/Toby Melville
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Par Euronews
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Un "agent innervant" a été identifié, indique Scotland Yard.

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Au Royaume-Uni, la police évoque une "tentative d'homicide volontaire", après l'hospitalisation d'un ancien espion russe et de sa fille, retrouvés inconscient ce dimanche dans un centre commercial de Salisbury, au sud de Londres. La substance identifiée comme un "agent innervant" confirme la thèse de l'empoisonnement.

"Après avoir établi qu'un agent neurotoxique était la cause des symptômes, nous traitons cette affaire comme une tentative de meurtre", a déclaré Mark Rowley, commissaire en charge de l'antiterrorisme à Scotland Yard. "Je peux aussi confirmer que nous pensons que les deux personnes dont l'état de santé s'est dégradé ont été ciblées délibérément. Notre rôle est bien sûr d'établir qui est derrière tout cela et pourquoi cet acte a été commis".

Sergei Skripal, ancien agent double au service du renseignement britannique, reste dans un état critique, tout comme sa fille Yulia.

Dimanche, le centre commercial où ils ont été pris de malaise a été bouclé et décontaminé. Le pub et la pizzeria où ils se sont rendus le même jour sont toujours inaccessibles. La police a défini un périmètre de sécurité, et lancé un appel à témoins.

"Tous les sites que les patients ont à notre connaissance fréquenté ont été sécurisés, donc la population est protégée", affirme Sally Davies, médecin en chef du Royaume-Uni. "Je tiens donc à remercier le personnel de l'Hôpital du district de Salisbury, et je tiens particulièrement à réitérer qu'à cet instant, avec les preuves dont nous disposons, le risque est très faible pour le public".

L'ancien agent a été condamné pour trahison par son pays d'origine en 2006 pour avoir vendu des informations au MI6 britannique, avant d'être échangé contre d'autres espions quatre ans plus tard.

Depuis dimanche, le ton n'a cessé de monter entre Moscou et Londres. Le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson a promis une "réponse ferme" si l'enquête venait à prouver la responsabilité de la Russie. La Première ministre Theresa May, elle, n'exclut pas de boycotter le mondial de football prévu en Russie l'été prochain.

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