L'ex-président sud-coréen Lee se dit insulté par les accusations de corruption

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L'ex-président sud-coréen Lee Myung-bak a qualifié mercredi d'"insulte" les accusations de corruption à son encontre, lors de sa première comparution devant un tribunal depuis son inculpation en mars. En Corée du Sud, les chefs de l’État ont tendance à se retrouver en prison une fois partis du pouvoir, bien souvent à la suite d'une alternance politique. Les quatre ex-présidents encore en vie ont ainsi tous été soit inculpés, soit condamnés. Président de 2008 à 2013, Lee Myung-bak, 76 ans, est poursuivi pour corruption, abus de pouvoir, détournements de fonds ou encore évasion fiscale. Les télévisions ont montré son arrivée au tribunal de Séoul. Le septuagénaire était vêtu d'un costume bleu nuit, avec le numéro d'écrou "716" épinglé à son revers. Du fait de son âge, il n'était pas menotté. "Je me tiens ici le coeur brisé", a-t-il dit dans une déclaration liminaire. M. Lee est accusé d'avoir accepté 11 milliards de wons (8,6 millions d'euros) de pots de vin entre son élection fin 2007 et 2012, selon le parquet. Il est ainsi soupçonné d'avoir été soudoyé par le groupe Samsung pour accorder sa grâce présidentielle en faveur du président du géant sud-coréen Lee Kun-hee, condamné pour évasion fiscale. "J'ai été atterré par l'allégation selon laquelle j'aurais reçu des pots-de-vins en échange d'une grâce présidentielle", a dit M. Lee. "C'est pour moi une insulte." - Cabinet d'avocats américain - Il a expliqué qu'il avait accordé sa grâce au patron de Samsung, alors membre du Comité international olympique (CIO), afin qu'il puisse mener la bataille pour l'obtention des jeux Olympiques d'hiver de 2018, qui ont eu lieu en février à Pyeongchang. Samsung aurait versé pour le compte de l'ancien président six milliards de wons (4,7 millions d'euros) à un cabinet d'avocats américain qui représentait par ailleurs DAS, entreprise de pièces automobiles enregistrée aux noms de membres de la famille de l'ex-président mais qu'il posséderait en sous-main. DAS était à l'époque engagé dans une bataille juridique coûteuse avec un homme d'affaires américain. Des accusations démenties par M. Lee comme par Samsung. Les 11 milliards incluraient également 1,7 milliard provenant des fonds secrets du NIS, les renseignements sud-coréens et 3,5 milliards versés en échange de faveurs par des hommes d'affaires, un homme politique ou un moine bouddhiste. Les enquêteurs l'accusent par ailleurs d'avoir détourné 35 milliards de wons de DAS entre 1994 et 2006. Mercredi, M. Lee a de nouveau démenti que DAS lui appartenait, indiquant que son frère en était propriétaire. "J'espère simplement que le système judiciaire du pays prouvera à la population et à la communauté internationale, au travers de ce procès, qu'il est équitable", a-t-il encore dit. Début avril, Park Geun-hye, qui avait succédé à la présidence à M. Lee a été condamnée à 24 ans de prison dans le retentissant scandale de corruption à l'origine de sa destitution l'année dernière. Avant elle, deux autres présidents, Chun Doo-Hwan et Roh Tae-woo, avaient été reconnus coupables de trahison et corruption dans les années 1990. Le prédécesseur de M. Lee, Roh Moo-hyun s'est lui suicidé alors qu'il était éclaboussé par une affaire de corruption.

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