Top 14: Lyon, une construction à pas de LOU

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De la Pro D2 au dernier carré de l'élite: deux ans seulement après sa remontée, Lyon disputera vendredi contre Montpellier une historique demi-finale du Top 14, le résultat d'un important et patient travail de structuration mené sur et en-dehors du terrain. "Les gens au club n'y croient pas". Ainsi parlait le manager du LOU, Pierre Mignoni, vendredi après la qualification pour les demi-finales, obtenue à Toulon (19-19 a.p.). Il est vrai qu'avant de tutoyer les sommets cette saison, avec cette première qualification pour la phase finale du Top 14, le double champion de France 1932 et 1933 (finaliste en 1931) a longtemps végété dans les divisions inférieures. Et quand il retrouvait l'élite, c'était pour aussitôt faire l'ascenseur, relégué au bout d'un an en 2013 et 2015. Le vieux club lyonnais a souvent eu tendance à se voir plus beau qu'il n'était et n'avait pas cerné les exigences du haut niveau. Jusqu'à l'arrivée de Pierre Mignoni (41 ans) à l'été 2015. Le manager en avait alors, à juste titre, "l'image d'un club aux résultats cahoteux, qui avait du potentiel mais ne parvenait pas à s'installer sur le haut niveau, qui n'y arrivait pas, tout simplement", comme il l'expliquait à l'AFP avant le barrage. - 'Pérenniser le club' - Le Toulonnais, ancien demi de mêlée international, a apporté à Lyon son sens de l'organisation et sa rigueur, imposé l'humilité et le travail, plutôt que l'idée d'entretenir les rêves. Il a défendu, pour faire franchir un palier, le recrutement de joueurs d'expérience, que d'autres qualifiaient de "pré-retraités", comme Frédéric Michalak ou Thibault Privat en 2016. "Ces gens-là ont beaucoup apporté car ils sont avant tout des hommes formidables. Tant qu'il y aura des gens comme eux, cela permettra à l'équipe de grandir", plaide-t-il. Elle l'a fait la saison passée, en se maintenant enfin. Pour le deuxième exercice en Top 14, Mignoni s'était montré prudent, l'été dernier: il n'avait pas souhaité se projeter sur les demi-finales, organisées "à domicile" au Parc OL, conscient de l'équilibre fragile d'un club en pleine évolution. "Le LOU a envie de se construire aussi bien sur le plan sportif que sur l'extra-rugby, autour de Yann Roubert (président) et d'Olivier Ginon (actionnaire majoritaire). Il y a beaucoup de choses qui se mettent en place, et notamment dans l'économie du club, autour de ce qui se passe à Gerland", souligne le technicien. En écho aux propos de Roubert (39 ans), il y a tout juste un an: "Il faut construire patiemment, pérenniser le club au plus haut niveau avant de regarder plus haut." - Coûteux aménagements - Gerland, justement: l'ancien berceau des footballeurs de l'Olympique Lyonnais est devenu l'enceinte et le centre de vie du LOU depuis le 1er janvier 2017. Déjà, en 2011, le club avait déménagé du vieux stade Vuillermet (4.500 places) vers une enceinte montée en kit à Vénissieux, le Matmut Stadium, dont la capacité a ensuite été portée de 8.000 à 12.000 sièges. Le déménagement à Gerland a permis d'augmenter les recettes tirées du "naming": le contrat signé avec l'assureur Matmut rapporte 20 millions d'euros sur dix ans, contre 1 M EUR annuel à Vénissieux. Le LOU Rugby (25 M EUR de budget) et son actionnaire majoritaire, le groupe GL Events (N.1 mondial de l'événementiel) de M. Ginon, ont aussi obtenu des droits à construire autour de l'enceinte, sur une surface de 20 à 30.000 mètres carrés. Des activités connexes (brasserie, boutiques, espaces réceptifs, lieux d'accueil de séminaires d'entreprises) y sont exploitées dans le cadre d'un bail emphytéotique de 60 ans. En échange, sur cette durée, le club va investir 66 M EUR pour des travaux d'aménagement. Depuis un an, 38 millions ont déjà été engagés. Notamment pour réaménager les tribunes en configuration rugby: la capacité a été abaissée de 41.000 places à 25.000, avec une extension possible à 35.000 pour les grosses affiches. Des immeubles de bureaux vont également être bâtis dans les prochains mois dans un rayon de 500 mètres autour du stade qui aura aussi vocation à accueillir des évènements hors rugby. Autant de recettes destinées à financer le sportif, pour permettre à l'équipe de grandir encore. Patiemment.

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