Top 14: Nadolo-Palisson, le choc des gabarits

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Un colosse d'un côté (1,96 m pour 130 kg), un physique presque minimal dans le rugby moderne de l'autre (1,77 m pour 87 kg): un duel indirect alléchant attend les ailiers Nemani Nadolo et Alexis Palisson, opposés vendredi lors de la demi-finale du Top 14 entre Montpellier et Lyon. Près de 20 centimètres et de 50 kilos (le site du MHR en donne 135 à Nadolo) séparent l'international français de son homologue fidjien, qui ont pour point commun, outre l'âge (30 ans), une carrière en dents de scie spectaculairement relancée cette saison. + Nadolo, retour gagnant - Le géant fidjien n'avait pas gardé un très bon souvenir de son premier passage en Top 14, lors de la saison 2010-2011, dans un club en difficulté économique. "Ça a été dur pour moi à Bourgoin. Nous n'étions pas toujours payés, je ne comprenais pas toutes les excuses", relate-il jeudi dans L'Equipe. Cela explique son engagement dans une association venant en aide aux joueurs des îles du Pacifique, et son hésitation à revenir en Europe, après cinq saisons plus ou moins abouties au Japon et en Nouvelle-Zélande, au sein des Crusaders. L'arrivée dans l'Hérault, à l'été 2016, de l'international fidjien (28 sélections) laisse ses néo-coéquipiers sceptiques. "Quand j'ai vu la balance qui affichait 135 kg, cela m'a fait peur. Il ressemblait à Tchale-Watchou (ancien seconde ligne du club)", ne plaisante qu'à moitié le troisième ligne Kélian Galletier. Quand la machine d'apparence empruntée s'est mise en route, Nadolo a levé tous les doutes: 9 essais la saison passée, 18 cette saison (deuxième meilleur marqueur derrière Chris Ashton, 24). "Je le connaissais, mais je ne m'attendais pas au joueur que c'est. Il m'a vraiment étonné", dit Galletier. "Dans une défense, il sait trouver la brèche là où il n'y en a pas", s'extasie Fulgence Ouedraogo, cadre de l'effectif. "Je n'ai jamais vu un joueur comme ça, qui affiche une telle puissance et une telle habileté", renchérit le manager Vern Cotter. Le pilier du Stade Français Paul Alo-Emile dit connaître le secret de son ami fidjien: le taro, un légume-racine qui constitue un aliment de base très prisé dans l'archipel. "Il en mange beaucoup. Ils l'appellent le stéroïde des îles", s'amuse l'international samoan. Si Nadolo est devenu implacable aux abords de la ligne adverse, il a également progressé cette saison dans le secteur défensif, son point faible. + Palisson, le bon choix - Comme Nadolo, dont le choix de revenir en France s'est avéré payant, Palisson a visé juste en rebondissant à Lyon l'été passé après trois saisons à Toulouse gâchées par les blessures et une forte concurrence. "Je connaissais Pierre Mignoni et sa manière de fonctionner. J'ai pu constater que la sauce avait bien pris la saison dernière. Le LOU avait failli se qualifier" pour la phase finale, expliquait-il en début de saison. Avec son ancien entraîneur des arrières à Toulon (2011-2014), le joueur formé et lancé à Brive (2005-2011) obtient ce qu'il était venu chercher, du temps de jeu. "C'est quelqu'un qui fonctionne beaucoup à l'affectif. Quand il est venu il avait besoin de retrouver ça. On a essayé de lui donner de la confiance" a commenté Mignoni jeudi. Pari réussi en début de saison (6 essais entre août et octobre), un peu moins sur la deuxième partie. "Il a eu la naissance d'un enfant qui l'a peut-être freiné, une petite blessure, quelques pépins physiques, mais il est revenu" a expliqué Mignoni. Qu'importe, le vice-champion du monde 2011, titulaire lors de la finale perdue face à la Nouvelle-Zélande (7-8), ne se "prend plus la tête". Cette dernière a pourtant fait parler d'elle: victime d'une charge spectaculaire du Rochelais Levani Botia en 2017, Palisson, K.O. sur le coup, avait retrouvé le terrain dans la foulée et relancé ainsi le débat sur les commotions cérébrales. S'il a failli rater la demi-finale après une charge d'un autre international fidjien, son ex-coéquipier à Toulon Josua Tuisova lors du barrage remporté vendredi à Mayol, c'est cette fois la cuisse qui a été touchée (béquille). Mais il sera bien présent au Parc OL, pour assouvir sa "faim de victoires".

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