Allemagne: gagner un 2e Mondial d'affilée? "La chose la plus difficile" pour Klinsmann

Allemagne: gagner un 2e Mondial d'affilée? "La chose la plus difficile" pour Klinsmann
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

"Gagner une deuxième Coupe du monde de suite est probablement la chose la plus difficile que vous pouvez imaginer", estime auprès de l'AFP l'ancien sélectionneur allemand Jürgen Klinsmann, champion du monde 1990 qui n'avait pas réussi à réaliser cet exploit avec la Mannschaft en 1994. QUESTION: L'Allemagne est-elle capable de conserver son titre de champion du monde en Russie ? REPONSE: "Gagner une deuxième Coupe du monde de suite est probablement la chose la plus difficile que vous pouvez imaginer. Quand vous êtes assez chanceux d'en gagner déjà une, vous avez besoin d'une faim énorme, d'une réelle détermination. Toutes les meilleures équipes du monde comme la France, l'Angleterre, l'Espagne, le Brésil, l'Argentine, ont du talent pour la remporter. Mais pour gagner, c'est comme un marathon, et à la fin d'un mois de compétition, vous aurez besoin de faire un sprint au moment de la finale et d'élever votre niveau de jeu encore une fois. Le Brésil est la seule équipe à avoir jamais réussi cela avec Pelé (1958, 1962), et cela ne s'est jamais reproduit parce que, sur le plan mental, c'est vraiment très difficile." Q: Avant d'être sacrée en 2014, l'Allemagne avait atteint au minimum le stade des demies depuis 2002. Comment expliquez-vous cette culture de la gagne si particulière ? R: "Je pense qu'il y a un niveau de pression naturel, au niveau de l'attente... On peut qualifier cela de bonne pression. Le public allemand attend toujours que son équipe atteigne au moins le dernier carré, donc dans sa tête, le joueur sait cela. Quand nous allons dans un tournoi, dans notre esprit on se dit: +Il faut y rester jusqu'aux derniers jours+. Cela aide parce que l'attente, la pression -- qu'importe comment vous l'appelez -- vous permet d'élever votre niveau de jeu. Nous adorons avoir ce sentiment. Cela a toujours été en quelque sorte dans notre ADN de traiter avec cette pression." Q: Comment le traumatisme du Mondial-1998 -- élimination en huitièmes qui a précipité la fin de votre carrière internationale -- a été le point de départ d'une remise en cause de la formation à l'allemande et des succès d'aujourd'hui ? R: "Quel que soit le pays, vous avez toujours besoin de passer un mauvais moment pour aller de l'avant, réfléchir et tout recommencer à zéro. Le Mondial-1998 a été pour nous une grande leçon, et ce même si nous avions une très bonne équipe (champion d'Europe en titre, ndlr), et a conduit à de grands changements. Quand vous vivez de mauvaises périodes, vous êtes amenés à vouloir changer, mais quand vous vivez de bonnes périodes vous ne voulez rien changer: 1998 a été pour nous le moment de ce changement. Nous sommes chanceux d'avoir en Allemagne, depuis que nous avons changé beaucoup de choses dans le système de formation, énormément de talents et d'avoir réussi à rendre les choses possibles comme ce fut le cas au Brésil." Q: Comment jugez-vous la trajectoire de votre ancien adjoint et successeur Joachim Löw, avec qui vous êtes resté très proche ? R: "Joachim Löw, oui il a été mon coach-adjoint pendant deux ans, mais en fait il n'a jamais été un assistant. Parce qu'il avait déjà entraîné avant des grands clubs en Allemagne, en Turquie, en Autriche. Je l'avais emmené à bord (au Mondial-2006) parce que je savais qu'il était déjà un entraîneur principal dans une certaine mesure. Le travail qu'il est en train de réaliser est fantastique. Il est très stratégique, pondéré, et calme. Et ça c'est très important quand vous voulez amener de jeunes joueurs vers le plus haut niveau mondial. Joachim Löw, avec son charisme, est en train de faire exactement la bonne chose, au bon moment." Q: Justement que pouvez-vous dire sur sa personnalité, sa manière de travailler ? Pourquoi sa méthode marche ? R: "C'est quelqu'un de très ouvert d'esprit. Dans le football les choses changent continuellement, et vous devez être un étudiant en permanence. Vous devez apprendre et étudier différentes approches, regarder ce qu'il se fait de nouveau dans les autres pays. Comment la France fait ceci, ou l'Espagne, l'Angleterre, font cela ? Comment cela se passe en Amérique du Sud ? C'est quelqu'un de très curieux, toujours en train de regarder autour de lui, de chercher ce qui pourrait être important pour passer le palier suivant, et donner aux joueurs les plus jeunes de quoi apprendre. La manière dont il fait cela est évidemment positive. J'espère qu'il va rester à la tête de l'Allemagne pour de nombreuses années encore (sourire)!" Propos recueillis par Yassine KHIRI.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Grand Chelem de Judo de Tbilissi : un podium dominé par des légendes du judo

Grand Chelem de Judo de Tbilissi : un podium dominé par la Géorgie

La Géorgie remporte l'or lors de la première journée du Grand Chelem de Judo à Tbilissi