Finale Top 14: Louis Picamoles, entre ombre et lumière

Finale Top 14: Louis Picamoles, entre ombre et lumière
Par AFP
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Recrue phare, le 3e ligne centre international Louis Picamoles vit une saison entre ombre et lumière pour son retour à Montpellier, qu'il veut porter vers le premier titre de son histoire samedi en finale face à Castres. Performances individuelles inégales, mise à l'écart de l'équipe de France après la nuit d'Edimbourg, le nouveau capitaine du MHR (32 ans), qui a succédé à son vieux pote Fulgence Ouedraogo, a connu une saison contrastée sans jamais atteindre son rayonnement passé. "Je suis très content de son retour à Montpellier, de son travail et de son implication comme leader", soutient pour sa part l'entraîneur Vern Cotter qui l'a nommé capitaine en début de saison. Une forte attente escortait le retour de l'enfant prodigue qui avait quitté Montpellier en 2009 en pleine crise de croissance et de pouvoir. Le président de Montpellier Mohed Altrad, en accord avec le patron de la Fédération Bernard Laporte, avait racheté les deux ans de contrat à Northampton où il s'était exilé après sept ans au Stade toulousain (2009-2016). Lancé au plus haut niveau aux côtés de Ouedraogo, François Trinh-Duc ou Julien Tomas, Picamoles avait laissé au public du stade Yves-du-Manoir le souvenir de charges dévastatrices et d'un talent monumental. Perturbé par la préparation physique réservée aux internationaux, le puissant numéro huit (1,92 m, 116 kg) n'a jamais tourné à plein régime lors de la première moitié de saison avant de monter en puissance. - Novembre et Edimbourg, deux coups d'arrêt - Victime des tests funestes de novembre, marqué par l'éviction de l'ancien sélectionneur Guy Novès, Louis Picamoles n'avait pas été retenu par le nouveau patron des Bleus Jacques Brunel pour les débuts du Tournoi des Six nations. Rappelé pour le déplacement en Écosse, il a été pris dans la tourmente de la nuit d'Edimbourg, écarté avec sept autres partenaires à la suite d'une plainte, finalement retirée, pour abus sexuel. Après cette affaire très médiatisée, Picamoles s'est recentré sur ses performances avec Montpellier et suivi une trajectoire ascendante. Sans atteindre la plénitude de "King Louis", surnom hérité de son passage réussi à Northampton, le troisième ligne centre a inscrit onze essais cette saison pour laisser une réelle empreinte. Vendredi dernier en demi-finale face à Lyon (40-14), sur un départ au ras de la mêlée, il a scellé la victoire du MHR, et sa nette supériorité, par un 12e essai. "Il fait une grosse saison, dans la lignée de celle réussie à Northampton", retient le troisième ligne et ami Fulgence Ouedraogo. "Il apporte son expérience. Il a le vécu des matches de phase finale qu'il a connus à Toulouse, mais aussi des matches de très haut niveau avec l'équipe de France." Associé en troisième ligne à Kélian Galletier et Ouedraogo dans la seconde moitié de saison, il s'est libéré et a pris la mesure de son rôle de capitaine, soutenu sans retenue par Vern Cotter. "Ce n'est pas un joueur qui a de grands discours et il ne se prend pas pour un autre. Il est vrai et authentique, à l'image de ce qu'il fait sur le terrain. C'est un leader, un très bon leader. Il répond pleinement à mon attente dans le rôle de capitaine", assure l'entraîneur néo-zélandais. - Du "recul" avec les Bleus - Si Picamoles a convaincu les acteurs de Montpellier, il s'éloigne de l'équipe de France. Au-delà de son absence pour la tournée qui débute en Nouvelle-Zélande, en raison d'une imminente opération à l'épaule, il ne figure pas sur la liste des 40 joueurs protégés divulguée mercredi par Jacques Brunel. "Louis Picamoles a souhaité prendre un peu de recul pour le moment, se concentrer sur lui", a expliqué le sélectionneur jeudi à Auckland. "Et tant qu'il ne me montre pas qu'il a vraiment la détermination pour aller jusqu'à la Coupe du monde, je ne le mets pas sur la liste." "Je n'ai pas renoncé entièrement à l'équipe de France (....) On a pris une décision ensemble (avec Brunel), par rapport aussi à certaines choses qui ont été difficiles à vivre", soit la gestion de l'après-Edimbourg, a répondu Picamoles vendredi. A un an du Mondial japonais (20 septembre – 2 novembre 2019), son horizon n'est pas tout bleu.

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