La Française Mélina Boughedir comparaît de nouveau pour "terrorisme" en Irak

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La Française Mélina Boughedir, qui encourt la peine de mort pour appartenance au groupe jihadiste Etat islamique (EI), comparaît dimanche en Irak au cours d'un nouveau procès, provoqué par des "pressions" de Paris assure l'un de ses avocats. En février, la même Cour pénale centrale de Bagdad avait ordonné la libération et l'expulsion de la jeune femme de 27 ans. Les juges avaient estimé qu'elle n'avait à répondre que d'"entrée illégale" en Irak et avaient prononcé une peine de sept mois, alors déjà purgée. Depuis, la Cour de cassation irakienne a ordonné un nouveau procès, cette fois-ci en vertu de la loi antiterroriste, qui prévoit la peine de mort pour appartenance à un groupe terroriste que l'accusé ait combattu ou non. Il existe de "lourdes interrogations sur les pressions qui auraient été exercées par la France pour provoquer un nouveau procès", affirme à l'AFP William Bourdon, avocat parisien de Mme Boughedir qui a fait le déplacement à Bagdad. Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait décrite Mme Boughedir comme une "terroriste de Daech qui a combattu contre l'Irak" et appelé ce pays à la juger, tout en réitérant son refus de la peine de mort. La famille et la défense de Mme Boughedir plaident, eux, pour qu'elle rentre en France où "un juge d'instruction a signifié par un mandat d'arrêt qu'il souhaitait la voir dans son bureau", affirme Me Bourdon. - "Antagonisme inédit" - En France, la jeune femme est visée par un mandat de recherche délivré dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris le 2 août 2016, pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", selon une source judiciaire. "Il y a un antagonisme inédit entre le pouvoir politique français et la justice", poursuit Me Bourdon qui a interpellé dans une lettre ouverte M. Le Drian avec ses confrères Martin Pradel et Vincent Brengarth. Dans cette missive consultée par l'AFP, ils dénoncent une "volonté à tout prix, et au sacrifice des principes fondamentaux, que (leur) cliente ne revienne pas" et une "ingérence inacceptable". Après un premier jugement, dont la clémence tranchait avec le sort habituellement réservé aux étrangers accusés d'avoir rejoint l'EI, la Cour de cassation avait estimé que Mme Boughedir avait suivi "en connaissance de cause" son mari. Cette mère de quatre enfants --dont trois rapatriés en France-- avait été arrêtée durant l'été 2017 à Mossoul (nord), ancienne "capitale" irakienne de l'EI, alors que son mari, lui aussi français, passe pour mort. Quelques dizaines de Français soupçonnés d'avoir rejoint l'EI sont actuellement retenus en Irak et en Syrie avec plusieurs dizaines de mineurs, d'après une source proche du dossier. Une autre Française, Djamila Boutoutaou, a été condamnée en avril à la perpétuité par la justice irakienne. Elle a plaidé avoir été dupée par son mari.

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