Mondial-1998, les 20 ans: Karembeu à l'AFP: "Il y a eu une génération Mai 1968, et une de Juillet 1998"

Mondial-1998, les 20 ans: Karembeu à l'AFP: "Il y a eu une génération Mai 1968, et une de Juillet 1998"
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

"Il y a eu une génération Mai 1968, et une génération Juillet 1998", confie à l'AFP Christian Karembeu, convaincu que le triomphe mondial de la génération 'black-blanc-beur' a été -- au-delà de l'exploit sportif -- comme "une révélation pour dire qui on est", une France "multiculturelle". QUESTION: Ce sacre historique a-t-il changé votre vie ? Vingt ans après, mesurez-vous encore plus la portée de votre victoire ? REPONSE: "Oui évidemment qu'il y a un changement. C'est vrai qu'avoir une étoile au-dessus (du logo), c'est le Graal. Et puis on est juste un groupuscule, on n'est pas nombreux à être champion du monde. C'est à la fois mérité et exceptionnel. Quand on parle d'anniversaire, il y a toujours une euphorie. Un gamin qui fête son anniversaire, c'est normal. Même si 20 ans après, on a tous vieilli. Mais voilà le fait est là: c'est la plus belle chose qui nous soit arrivé. On a enfin pu gagner le trophée tant attendu par des générations et des générations. On sait qu'il y a eu des générations talentueuses qui ont gagné bien avant nous, en étant champion d'Europe (la génération Platini en 1984, ndlr), mais qui finalement n'ont pas réussi à gagner cette compétition mondiale. On l'a fait, ensemble. Cela a été une révélation nationale et internationale." Q: Quel a été le secret de la victoire ? R: "Aujourd'hui on la fête, on la célèbre avec humilité parce que ça a été un groupe humble qui a su être uni, qui a su mettre les égos de côté. On espère que Didier (Deschamps, capitaine de l'équipe de France en 1998 devenu aujourd'hui sélectionneur, ndlr) va aussi réussir à faire de même pour le groupe qui va participer en Russie. Il a l'expertise, il a vécu la même expérience, j'espère qu'il va mener ce groupe là très loin." Q: Quelle est la plus grande fierté que vous tirez de ce triomphe ? L'esprit 'black-blanc-beur' ? Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? R: "Cela a été une révélation pour dire qui on est aussi. Il y a eu une génération de Mai 1968, et une génération de Juillet 1998. (...) On peut toujours donner des expressions à cette victoire mais je crois encore une fois que c'est la réalité même de la France d'aujourd'hui. C'est la France avec une diversité, avec des ethnies différentes, des religions différentes. Voilà la France! C'est multiculturel, et il faut l'accepter ainsi. Le football est un catalyseur pour unir un peuple." Propos recueillis par Yassine KHIRI.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Grand Chelem de Judo de Tbilissi : un podium dominé par des légendes du judo

Grand Chelem de Judo de Tbilissi : un podium dominé par la Géorgie

La Géorgie remporte l'or lors de la première journée du Grand Chelem de Judo à Tbilissi