Iran: les développements depuis le retrait américain de l'accord nucléaire

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Les principaux développements depuis l'annonce le 8 mai par Donald Trump du retrait des Etats-Unis de l'accord nucléaire signé en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances internationales. - Trump sort de l'accord - Le 8 mai, le président Trump annonce le retrait total des Etats-Unis de l'accord et le rétablissement des sanctions contre l'Iran ainsi que contre toutes les entreprises ayant des liens avec la République islamique. Cet accord, conclu au terme de deux ans de négociations entre l'Iran, les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, avait permis la levée des sanctions en contrepartie de l'engagement pris par l'Iran de ne pas se doter de l'arme nucléaire. L'administration américaine précise que les sanctions seront effectives immédiatement pour les nouveaux contrats et donne jusqu'à 180 jours aux entreprises étrangères pour cesser les activités avec l'Iran. Israël et l'Arabie saoudite soutiennent la décision de Donald Trump. - Les autres signataires dénoncent - La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni se disent immédiatement "déterminés à assurer la mise en oeuvre" du texte en "maintenant les bénéfices économiques" au profit de la population iranienne. La Russie dénonce "une violation grossière du droit international". Le président iranien Hassan Rohani prévient que son pays pourrait cesser d'appliquer les restrictions qu'il a consenties et reprendre un enrichissement d'uranium plus élevé si les négociations avec les Européens, Russes et Chinois ne devaient pas donner les résultats escomptés. Le 9 mai, le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, exige des Européens qu'ils donnent des "garanties réelles" à l'Iran. - Israël frappe l'Iran en Syrie - Le 10 mai, l'armée israélienne mène des dizaines de raids aériens meurtriers contre des cibles présentées comme iraniennes en Syrie. Elle affirme riposter à des tirs de roquettes "iraniennes" en provenance du territoire syrien contre la partie du plateau du Golan occupée par Israël. En Syrie, l'Iran soutient militairement le régime de Bachar al-Assad dans sa guerre contre les rebelles et les jihadistes. - Marathon diplomatique - Le 12 mai, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif réaffirme que l'Iran se prépare à reprendre "l'enrichissement industriel" d'uranium "sans aucune restriction", à moins que l'Europe ne fournisse de solides garanties de maintien des relations commerciales avec Téhéran. Il entame dès le lendemain une tournée diplomatique destinée à sauver l'accord. A Bruxelles, les Européens s'engagent à assurer à l'Iran des ressources économiques. Le 18, la Commission européenne lance la procédure officielle visant à activer la "loi de blocage" afin de contrecarrer les effets extraterritoriaux des sanctions américaines pour les entreprises européennes voulant investir en Iran. Mais le 19 mai, le géant français de l'énergie Engie (ex-GDF Suez) annonce qu'il se désengagera de ses activités en Iran d'ici à novembre. Le groupe pétrolier français Total avait déjà indiqué qu'il ne mènerait pas à terme un projet gazier s'il n'obtenait pas une dérogation de Washington. - Sanctions "les plus fortes" - Le 21 mai, les Etats-Unis menacent l'Iran de sanctions "les plus fortes de l'Histoire" si Téhéran ne se plie pas à leurs conditions draconiennes pour conclure un "nouvel accord" beaucoup plus vaste, visant à réduire l'influence de l'Iran dans la région. Le 24, l'AIEA indique que l'Iran continue de respecter l'accord de 2015. Le lendemain, à Vienne, l'Iran, les Européens, la Chine et la Russie se réunissent pour tenter de sauver l'accord. Téhéran souhaite que des garanties lui soient proposées d'ici fin mai. Les Etats-Unis annoncent le 30 l'instauration de sanctions contre plusieurs organisations iraniennes dont le groupe Ansar-e Hezbollah et la télévision d'Etat Irib. Une semaine plus tôt, des sanctions avaient été décidées contre un réseau d'assistance à des compagnies aériennes iraniennes. - L'Iran notifie l'AIEA - Le 4 juin, l'Iran notifie à l'AIEA la mise en route d'un plan visant à augmenter sa capacité à enrichir l'uranium en accroissant le nombre de ses centrifugeuses. Nouveau grand groupe français à se plier aux injonctions américaines, le constructeur automobile PSA annonce dans le même temps se préparer à quitter l'Iran. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu entame une tournée en Europe destinée à convaincre les Européens d'infléchir leur position. Le 5, il dénonce le plan annoncé par Téhéran sur l'enrichissement d'uranium, réaffirmant que ce programme vise à "détruire l'Etat d'Israël".

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