Bleus: Lloris et Pogba, deux logiques patronales

Bleus: Lloris et Pogba, deux logiques patronales
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Chefs, mode d'emploi: au bout de deux semaines de rassemblement, deux courants émergent en équipe de France, entre les cadres plutôt taiseux représentés par Hugo Lloris et les ambianceurs à la Paul Pogba, qui a haussé le ton. "Faut me dire: qui est le patron de l'équipe de France?" Pogba a mis les pieds dans le plat, mardi dans France Football, en assurant qu'il y avait "un manque" à cet égard. "Je veux être le patron de l'équipe de France", a-t-il martelé, après l'avoir déjà clamé en mai sur Canal+. Le débat récurrent autour du (manque de) leadership en sélection qui agitait l'environnement jusque-là commence ainsi à infuser au sein du groupe. Jeudi dernier, avant la publication de cet entretien, Lloris avait déjà recadré Pogba: "Patron, c'est quand même un mot fort, mais être leader, c'est ce qu'on attend de lui, sur et en dehors du terrain. Il arrive à maturité. Il est important qu'il se concentre sur lui-même et ses performances, c'est le meilleur moyen de montrer l'exemple". Le capitaine des Bleus (97 sélections) "n'est pas quelqu'un de volubile: Hugo est un leader technique qui va savoir quand parler, à des moments importants, précis; il parle juste et à bon escient", selon l'entraîneur des gardiens de l'équipe nationale. "L'autorité, ce n'est pas s'exprimer de manière excessive et de vouloir se faire entendre", appuie Franck Raviot auprès de l'AFP. Lloris est à chaque fois désigné comme l'un des leaders par les Bleus interrogés sur la question, toujours associé au doyen Steve Mandanda (33 ans) et à l'expérimenté Blaise Matuidi (66 sélections), modèle dans l'engagement. - Varane s'affirme - Ces cadres ne sont pas forcément très communicatifs. "On cherche souvent quelqu'un qui parle beaucoup, qui aboie sur le terrain; il faut aussi savoir transmettre de la sérénité, c'est tout aussi important, voire plus important", a pointé Raphaël Varane mardi. A 25 ans, le vice-capitaine des Bleus s'inclut désormais sans ciller dans la caste des cadres, en faisant valoir ses "sept ans au Real Madrid" et ses "quatre Ligues des champions en cinq ans". Et toute expérience présente ses grandes brûlures. "Le fait d'arriver très tôt au plus haut niveau, jeune, on commet des erreurs, mais ça fait partie de l'apprentissage. On a un apprentissage plus rapide mais peut-être aussi plus violent", a-t-il relevé, dans une allusion sans doute au duel de la tête perdu face à Mats Hummels en quart de finale du Mondial-2014, remporté ainsi 1-0 par l'Allemagne. Pogba aussi a de l'expérience (53 capes), mais y ajoute un charisme détonnant, souvent au centre de l'attention pendant les pauses ou à l'issue de l'entraînement. Ses coéquipiers sont d'ailleurs montés au créneau pour le défendre, après sa sortie sous les sifflets de France-Italie (3-1). "Il donne toujours des conseils, il parle beaucoup dans le vestiaire, pour moi c'est un leader en dehors et sur le terrain", a souligné mardi Ousmane Dembélé. Et "la Pioche", c'est aussi un ami intime du leader technique Antoine Griezmann; les deux font la paire. "Griezmann et Pogba ont besoin de chahuter, d'être très à l'aise, c'est aussi des leaders parce qu'ils font rire les autres, ils sont un peu insouciants", a noté le président de la Fédération (FFF) Noël Le Graët auprès de l'AFP. - Joviaux Mendy et Rami - "Grizou" est toujours très expressif à l'entraînement, cabotin, une frivolité qu'il revendique à 27 ans pour évacuer toute responsabilité de leader ou patron, rôles qu'il refuse. Le N.6 et le N.7 font partie d'un groupe informel dont les membres s'affichent sur les réseaux sociaux à jouer aux cartes ou aux dés, avec Benjamin Mendy, Kylian Mbappé et Dembélé, parfois Florian Thauvin et Thomas Lemar. Mendy en est une figure majeure. "Je suis quelqu'un de naturel, j'aime m'exprimer, je discute avec les gens, je suis souvent en train de rigoler", se décrit cet accro aux réseaux sociaux. "Il met la bonne humeur, détend l'atmosphère, ça aide une équipe", abonde Lemar. Et il y a le cas Adil Rami, joueur expérimenté qui s'illustre aussi par sa jovialité de tous les instants. Ce "bon client" des médias parle beaucoup, y compris sur le terrain à l'entraînement, comme lorsqu'il lance à Mbappé lors de la première opposition du rassemblement: "Allez Kylian, plus méchant frérot!". Mais ce n'est pas qu'un boute-en-train. "J'essaye d'apporter mes qualités de combattant, de caractère. On va rencontrer des équipes qui vont nous attendre, nous rentrer dedans, nous faire mal. C'est là où je peux être utile, que je sois titulaire ou pas, pour faire comprendre à tous ces talents que parfois, il faut mettre de côté ce talent et aller à la maille", a souligné le défenseur central de Marseille.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche

Grand Chelem de Judo d'Antalya : Hifumi et Uta Abe dominent le podium