Les démocrates américains esquivent le piège de la Californie, le Congrès en vue

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Par AFP
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Les démocrates américains poussaient un soupir de soulagement mercredi après être parvenus à surmonter une vague de primaires en Californie qui menaçait leurs espoirs de reconquérir le Congrès à Washington cet automne. "Les démocrates l'ont échappé belle", analyse Paul Beck, professeur de sciences politiques à l'université de l'Ohio. Ironiquement, c'est une surdose d'enthousiasme qui avait fait craindre pour leur chance à la Chambre: une avalanche de candidats galvanisés, ultra-motivés par leur défiance envers le président Donald Trump, étaient en lice. Problème, le système des primaires dans cet Etat envoie au deuxième tour les deux candidats qui remportent le plus de voix, toute couleur politique confondue. D'où le risque de voir les démocrates, trop nombreux, cannibaliser leur unique source de voix et laisser passer deux républicains pour l'élection finale, alors même que le parti compte sur la Californie pour décrocher un maximum de nouveaux sièges à la Chambre des représentants. La catastrophe a finalement été évitée, les démocrates parvenant à placer un candidat dans au moins quatre circonscriptions détenues par des républicains qu'ils visent en novembre (certains résultats ne sont pas encore finalisés). "Ils pourraient décrocher au moins cinq sièges en Californie", estime Paul Beck, sur les 24 qu'ils doivent arracher aux républicains pour reconquérir la Chambre. - "Impact Trump" - Du côté du Sénat, Dianne Feinstein, figure emblématique du Capitole, a remporté aisément sa place au deuxième tour, où elle fera face à un autre démocrate, Kevin de Leon. La sénatrice de Californie, âgée de 84 ans, devrait facilement décrocher un nouveau mandat. Les élections du 6 novembre attribueront les 435 sièges de la Chambre des représentants, 35 sièges de sénateurs sur 100 ainsi que les postes de gouverneurs de 36 Etats. Si les démocrates espèrent bien renverser la majorité républicaine à la Chambre des représentants, les sondages laissent désormais entendre qu'on "ne verra peut-être pas le basculement cataclysmique que certains prédisaient", souligne Michael Cohen, expert en politique à l'université George Washington. D'autant qu'il leur sera beaucoup plus difficile de renverser la majorité républicaine au Sénat (51-49), car ils doivent là défendre 26 sièges sur les 35 en jeu. Dans la course pour remplacer le gouverneur démocrate de Californie Jerry Brown, l'ex-maire de San Francisco Gavin Newson, du même bord politique, s'est largement qualifié. Mais un signal positif pour les républicains s'est glissé dans cette élection: leur candidat, l'homme d'affaires John Cox, a facilement évincé un autre progressiste pour se hisser en deuxième place. Soutenu par Donald Trump, il a peu de chances de devenir gouverneur mais sa performance a été remarquée. "Formidable soirée pour les républicains! Félicitations à John Cox sur son très gros score en Californie. Il peut gagner", s'est réjoui Donald Trump sur Twitter. Evoquant les élections de novembre, le président a ajouté que "même" sa cible favorite, la chaîne CNN, "a dit que l'impact Trump était vraiment important, plus fort que ce qu'ils ont jamais cru possible" et pourrait empêcher une vague démocrate, voire donner la victoire aux républicains. "Il est trop tôt pour dire que ça a été une +bonne+ soirée pour (les républicains) mais ils ont certainement obtenu certains des résultats qu'ils attendaient", nuance Eric McGhee, chercheur à l'Institut de politique publique de Californie. - Avalanche de candidates - En plus de la Californie, sept autres Etats --Alabama, Iowa, Dakota du Sud, Mississippi, Montana, New Jersey et Nouveau Mexique-- organisaient mardi leurs primaires. Avec 122 candidates républicaines et démocrates sur les bulletins, cette journée a marqué un record, selon le site spécialisé Gender Watch 2018, démontrant encore une fois l'élan exceptionnel des femmes se lançant dans la course cette année, après le mouvement #MeToo. Autre signe d'un effet Trump ? L'une d'elle, Martha Roby, élue républicaine à la Chambre, n'a pas remporté les 50% nécessaires pour éviter un duel en juillet contre un autre républicain dans la course à sa propre réélection dans l'Alabama. Elle était pourtant passée très confortablement lors des précédentes primaires en 2016 mais avait peu après retiré son soutien à Donald Trump dans la course à la Maison Blanche, après la fuite d'une vidéo où il faisait des remarques graveleuses sur les femmes... Et se serait, d'après les analystes, du même coup mis à dos une partie de son électorat.

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