Mondial-2018: Clément Turpin, tête de gondole du nouvel arbitrage français

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Arbitre respecté sur le terrain et propre sur lui à la ville, Clément Turpin a la lourde mission d'incarner le renouveau de l'arbitrage français à la Coupe du monde, après des années de creux pour les sifflets hexagonaux. En 2014, il n'y avait en effet aucun arbitre français au Mondial au Brésil. La présence de Clément Turpin en Russie est donc "une bonne nouvelle. Il nous faut un leader pour susciter des vocations chez les jeunes", estime l'ancien arbitre Bruno Derrien auprès de l'AFP. "Il y a eu un trou de dix ou quinze ans. La dernière finale européenne arbitrée par un Français, c'est Liverpool-Alavés (5-4) en 2001 en Coupe UEFA avec Gilles Veissière, et la dernière Ligue des champions, ça remonte à 1986 avec Michel Vautrot", déplore-t-il. Agé de 36 ans, Clément Turpin a rapidement grimpé les échelons de l'arbitrage français, dont il est aujourd'hui la tête de gondole. Ce père de trois enfants, passionné de sports, était le seul représentant français de la liste élite de l'UEFA, la catégorie phare au niveau européen, jusqu'à la désignation vendredi de Benoît Bastien. - L'Euro en déclencheur - Le Bourguignon aux cheveux bruns a démarré en Ligue 1 en 2008, devenant à 26 ans le plus jeune arbitre à exercer en première division. Il a depuis enchaîné les saisons jusqu'à "son déclic" au niveau international, l'Euro-2016, pendant lequel il a dirigé Autriche-Hongrie et Allemagne-Irlande du Nord en phase de poules. "A la maison, la pression était importante, j'étais un des plus jeunes. On a relevé le défi, ça a amené beaucoup de confiance. L'Euro a vraiment été le déclencheur. Après, on a enchaîné des très bons Jeux olympiques (à Rio), puis des campagnes européennes", a-t-il expliqué à plusieurs médias, dont l'AFP, en insistant sur le trio qu'il forme avec ses assistants Cyril Gringore et Nicolas Danos, avec lesquels il passe quelque 180 nuits par an sur les routes. Plusieurs matches clés ont rythmé sa riche saison 2017-2018, dont le quart de finale retour de Ligue des champions entre l'AS Rome et Barcelone, le 10 avril, le soir de la fameuse "rimonta" des Italiens (3-0) dans leur Stade Olympique. Dans cette rencontre à fort enjeu, il a adressé cinq cartons jaunes, dont un à Lionel Messi, et surtout, il a sifflé un penalty contre le Barça pour une faute de Piqué sur Dzeko. Clément Turpin a continué sur sa lancée le 26 avril avec la demi-finale aller d'Europa League entre Arsenal et l'Atlético Madrid (1-1), où il n'a pas hésité à exclure le tempétueux entraîneur du club espagnol Diego Simeone, insultant à son encontre. - "Espérons un bon Mondial" - Mais ses assistants citent d'abord un match très peu suivi en France, bien que décisif en vue du Mondial, le barrage entre le Pérou et la Nouvelle-Zélande, remporté en novembre par la sélection sud-américaine. "Il fallait vraiment le vivre pour voir la pression qu'il y avait au Pérou. C'était chaud, une ambiance sud-américaine dans le stade et des milliers de personnes devant des écrans géants dans les rues de Lima", raconte Cyril Gringore. "Malgré cette pression, au bout de deux minutes j'ai vu qu'il était super bien. C'est dur de vous dire pourquoi, mais au bout d'un moment, je me suis dit: +Il ne peut plus rien nous arriver+. C'est comme un joueur qui marche sur l'eau, ça arrive peut-être une fois dans la carrière", enchaîne-t-il. Les objectifs de Clément Turpin pour le Mondial ? "Comptez sur moi pour les poser, mais je les garderai pour moi", répond-il à l'AFP. "Espérons qu'il fasse un bon mondial et qu'il passe le premier tour. Ce sera un argument pour répondre aux critiques des équipes de L1 qui parfois assurent que même la Fifa ne veut pas de nous", lance Bruno Derrien. Le dernier arbitre français à avoir officié en Coupe du Monde est Stéphane Lannoy en 2010. Il avait dirigé Pays-Bas-Danemark puis Brésil-Côte d'Ivoire, un match difficile pour lui, au point que certains journaux étrangers avaient évoqué le "pire arbitrage du Mondial".

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