Washington va extrader l'ex-président du Panama, accusé d'avoir espionné des rivaux

Washington va extrader l'ex-président du Panama, accusé d'avoir espionné des rivaux
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Les Etats-Unis ont approuvé vendredi la demande d'extradition vers le Panama de l'ex-président Ricardo Martinelli, accusé d'avoir espionné des opposants politiques et des journalistes quand il était au pouvoir, selon ses avocats. Le département d'Etat a rejeté un ultime appel de l'ancien homme fort du Panama, qui affirmait courir le risque d'être torturé s'il était rendu aux autorités de son pays. M. Martinelli est accusé d'avoir détourné des fonds publics pour créer un réseau d'espionnage étatique lorsqu'il était à la tête du pays entre 2009 et 2014. Il aurait placé sur écoute les téléphones de plus de 150 personnes, dont des hommes politiques et des journalistes. Il est également impliqué dans une vingtaine de dossiers de corruption, mais ceux-ci n'apparaissent pas dans la demande d'extradition. Le traité signé entre les deux pays en 1905 stipule qu'un accusé ne peut être jugé au Panama que pour des affaires citées dans la demande d'extradition. M. Martinelli, 66 ans, est incarcéré depuis juin 2017 à Miami. Le 15 mai, ses avocats avaient demandé au département d'Etat de rejeter la demande du Panama, affirmant qu'elle était "motivée par des raisons politiques" liées à l'actuelle présidence de Juan Carlos Varela. M. Martinelli se dit également victime d'une "vendetta" menée par M. Varela, qui était son ancien vice-président. Dans une lettre ouverte publiée en mai, Ricardo Martinelli avait rappelé avoir coopéré avec Washington. "Quand la CIA a demandé que je bloque un navire nord-coréen qui quittait Cuba et qui traversait le canal de Panama, je l'ai fait sans broncher", écrivait-il. Il faisait référence au cargo Chong Chon Gang, arraisonné en 2013 avec à son bord des composants d'un système balistique, en violation de l'embargo de l'ONU.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Encore des frappes russes sur Odessa, bâtiments civils endommagés

Images impressionnantes des inondations en Russie et au Kazakhstan, animaux secourus

Le Parlement britannique approuve le projet de loi sur l'expulsion de migrants au Rwanda