Rugby: un horizon bien noir pour le XV de France ?

Rugby: un horizon bien noir pour le XV de France ?
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Se relever et s'améliorer: laminé samedi à Auckland par la Nouvelle-Zélande (11-52) en ouverture de sa tournée de juin, le XV de France a devant lui un important chantier s'il veut tenter de rivaliser plus d'une période avec les All Blacks samedi prochain à Wellington. Il a visiblement peu apprécié l'hypothèse. Interrogé sur le fait de savoir si les deux semaines à venir (le dernier test est programmé le 23 juin à Dunedin, NDLR) allaient être longues après la déroute de l'Eden Park, le sélectionneur des Bleus Jacques Brunel a ironiquement souligné la "très bonne question" avant de laisser son capitaine Mathieu Bastareaud répondre. "Non, non. Comme je l'ai dit, et je le repète, c'est un privilège d'être ici et de relever ce défi. On a pris une leçon, il nous reste deux matches pour montrer autre chose que ce qu'on a produit aujourd'hui. Dire que cela s'annonce long après une semaine, je pense que c'est faux" a donc rétorqué Bastareaud. "Il faut rester solidaires, staff et joueurs, et avancer. Cela va être dur à digérer mais personnellement j'ai confiance en ce groupe et en sa capacité à réagir. Il va falloir montrer beaucoup d'orgueil et de fierté la semaine prochaine" a ajouté le centre. Ses partenaires étaient à l'unisson, comme l'ouvreur Anhony Belleau: "Si on baisse les bras, on va se +casser le cul+ pendant encore deux semaines et ce n'est pas ce qu'on a envie de faire. On est venu ici avec des ambitions." Ou le talonneur Camille Chat: "On a deux matches, rien à perdre (...) Il va falloir fermer notre bouche car il n'y a pas grand-chose à dire et travailler." - Avoir 'nos ballons' - S'il n'y a pas grand-chose à dire, il y a en revanche beaucoup à travailler. Logique, selon Brunel: "Je l'ai dit cette semaine: avec seulement cinq entraînements, tout n'est forcément pas parfait." "J'attendais de savoir quels secteurs allaient être défaillants, il y en a plusieurs: la conquête, les sorties de camp, et la défense aussi pour espérer contester plus longtemps la supériorité des All Blacks" a ajouté le sélectionneur. La conquête, ciment de toute victoire puisque, comme l'a noté le deuxième ligne Yoann Maestri, "pour les contrarier, déjà il faut qu'on ait nos ballons". Que les Bleus n'ont eu que 34% du temps. Si la mêlée a plutôt tenu la route, ils ont perdu cinq de leurs douze lancers et n'en ont volé aucun. "Il y a les annonces (qui n'ont pas fonctionné, NDLR), c'est de ma responsabilité. Et les Blacks ont drôlement bien réagi à nos combinaisons" a expliqué le deuxième ligne Yoann Maestri. - Stratégie dans les rucks - Des sorties de camp peu efficaces n'ont pas permis, en début de seconde période, de se sortir de l'étau néo-zélandais, et la défense, si solide pendant le Tournoi des six nations, a elle fini par céder (23 plaquages manqués à 81% de réussite). En raison d'erreurs individuelles, mais aussi, sans doute, parce que les Bleus avaient choisi de peu batailler dans les regroupements. "Dans un premier temps, on ne voulait pas contester les ballons dans les rucks, mais faire une bonne ligne défensive et monter très fort" a ainsi souligné Chat. Cela a bien marché en première période (11-8 pour la France à la mi-temps, plus du tout ensuite, la fatigue aidant. Ce qui a permis aux All Blacks d'enchaîner les temps de jeu et de trouver des espaces grâce à leur incroyable vitesse d'exécution. "Ils déplacent plus vite le ballon que nous, et à quasiment tous les coups ils font mouche" a relevé Chat qui, comme Belleau, voit en la première période des motifs d'espoirs. "On se dit que si on se surpasse encore un peu plus il y a quelque chose à faire. Oui il y a la place" a ainsi estimé Belleau. Et surtout beaucoup de travail.

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