Le chef de file des indépendantistes de Hong Kong condamné à six ans de prison

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Le chef de file des indépendantistes de Hong Kong a été condamné lundi à six ans de prison pour son rôle dans des émeutes qui avaient embrasé l'ancienne colonie britannique en 2016. Edward Leung, 27 ans, avait été reconnu coupable en mai pour sa participation aux violences, les pires à Hong Kong depuis des décennies. Celles-ci avaient vu des batailles rangées entre policiers et manifestants armés de pierres dans le quartier populaire de Mong Kong, dans la partie continentale du territoire semi-autonome revenu en 1997 dans le giron de la Chine. Le jeune homme se trouvait déjà en détention provisoire pour l'agression d'un policier lors de ces émeutes. Il a été condamné à une peine d'un an de prison pour ce motif et les deux sentences ont été confondues. Le tribunal a accusé le militant d'avoir "participé activement à une émeute", estimant qu'il s'était comporté de manière "gratuite et brutale". Le tribunal a refusé de lui reconnaître des circonstances atténuantes sous la forme de motivations politiques, jugeant que la condamnation devait avoir un effet "dissuasif". Tout avait commencé en février 2016, lors du Nouvel An chinois, avec une manifestation de soutien à des marchands de cuisine de rue que les autorités voulaient faire déguerpir. Le soutien aux vendeurs s'était rapidement mué en mouvement de colère contre les autorités de Hong Kong et de Pékin. Environ 130 personnes avaient été blessées dont près de 90 policiers. Les policiers avaient tiré des coups de feu de sommation en l'air. Des dizaines de personnes avaient été arrêtées. Aux avant-postes, M. Leung et des jeunes de la mouvance dite "localiste" née sur les cendres de la "révolte des parapluies" de l'automne 2014, qui avait vu des dizaines de milliers de militants prodémocratie échouer à arracher la moindre concession à Pékin sur des réformes politiques. Deux autres manifestants ont été condamnés lundi à sept ans et trois ans et demi de prison. Au moins 16 personnes se trouvent déjà derrière les barreaux dans cette affaire, baptisée "révolte des boulettes de poisson", du nom d'une spécialité locale très appréciée. Une partie de la population hongkongaise accuse la Chine d'accroître son emprise sur l'ex-colonie britannique et de violer ce faisant les termes de l'accord avec Londres qui avait présidé à la rétrocession en 1997 et était censé garantir pendant 50 ans au petit territoire du sud de la Chine des libertés inconnues dans le reste du pays. La Chine a durci le ton contre l'indépendantisme hongkongais ainsi que contre ceux qui prônent l'autonomie ou l'autodétermination. Chris Patten, le dernier gouverneur colonial de Hong Kong, a dénoncé cette condamnation rendue aux termes de la loi sur le maintien de l'ordre public. "Les vagues définitions contenues dans la loi constituent la porte ouverte aux abus et ne sont pas conformes" aux normes internationales, a-t-il dit dans un communiqué publié par Hong Kong Watch, une ONG de veille sur les libertés dans la mégapole. "Il est décevant de voir la loi servir à des fins politiques pour condamner très durement les démocrates et autres militants". Edward Leung s'était à l'été 2016 vu interdire de se présenter aux élections législatives organisées en septembre de cette année-là.

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