Après quatre échecs d'affilée avec Strasbourg, Paul Lacombe va tenter de remporter enfin le Championnat de France de basket sous le maillot de Monaco, à partir de mercredi contre Le Mans, dans une finale où la Roca Team sera largement favorite. "Je n'ai qu'une seule envie: soulever ce trophée. Après quatre défaites, ça n'en serait que plus beau. Aujourd'hui, la défaite ne me fait plus peur", affirme l'arrière, qui pourrait se croire maudit. "Contre Limoges en demi-finale, les supporteurs adverses me chambraient en disant que j'avais +zéro palmarès+, ajoute-t-il. Ce n'est pas totalement faux. Il me manque ce titre national." L'arrière international n'est pas le seul Monégasque à avoir soif de reconnaissance. "A bientôt 36 ans, Georgi Joseph me dit son bonheur d'être en finale pour la première fois, souligne Lacombe. Moi, c'est ma cinquième. C'est un tel plaisir de rester à ce niveau!". - "Mon tour viendra" - "Certes, j'ai perdu, enchaîne-t-il. C'est dur. Car le but de tout sportif est de gagner des titres. Mais je suis toujours là. Forcément, mon tour viendra." Plus zen, plus fort dans sa tête, Lacombe assure être prêt. "J'ai eu un déclic la saison dernière, après la finale contre Chalon (défaite 3-2), se souvient-il. Notre parcours a été beau. Ma famille, mes proches étaient fiers de ce qu'on avait fait. C'est le plus important." "Et puis, il y a plein d'exemples, sourit-il. Poulidor, on s'en souvient, non? Lebron James, lui, vient de subir sa cinquième défaite en huit finales consécutives." Même s'il empile les noms, Lacombe ne voit qu'une seule issue à cette finale 2018: "soulever le trophée au Mans". Avec les deux premiers matches à Monaco mercredi et vendredi prochain, "primordiaux pour mettre la pression sur l'adversaire", il sait "l'avantage certain". "Mais il faut faire attention de ne pas se sentir dans un cocon", prévient-il. Car ce sera compliqué. "Ce sera très physique, annonce-t-il. On a un passif avec Le Mans. Cette équipe nous a battus deux fois en championnat. On a gagné en finale de Leaders Cup. Il y aura de l'électricité entre nous. On est physique. On commet beaucoup de fautes. On est très agressif. Eux aussi." -"Les nerfs à vif"- Mais l'international français aime cette "atmosphère des play-offs, où ce n'est pas toujours du grand basket, où ça cogne, c'est physique et les nerfs sont à vif". "Presque tous les coups sont permis, dit-il. On aime ça. C'était le cas contre Limoges. Le Mans, ce sera pareil." Lacombe a hâte d'en découdre. Il n'a plus le temps d'attendre. Il veut influer sur le cours de cette finale. Comme lors de son coup de gueule envers les arbitres après la défaite à Limoges pour le match 3 des demi-finales. "Peut-être que mes propos ont eu de l'influence, s'interroge-t-il. Les joueurs, en tout cas, étaient derrière moi. Le match suivant, on a eu un comportement exemplaire. Les arbitres aussi, puisqu'ils n'ont pas tenu rigueur de ce que j'ai dit pour me saquer." D'ailleurs, son nouveau statut d'international -"sélection due à mon travail, aux +fenêtres+ internationales et dont je suis très fier", précise-t-il-, et la confiance de Zvezdan Mitrović, son entraîneur -"dont je ne comprenais pas la philosophie au début mais qui m'a permis d'évoluer sur le plan défensif"-, lui confèrent des obligations envers la Roca Team. Comme un devoir d'excellence pour rester au meilleur niveau. Comme une possibilité aussi de vaincre son signe indien.
Basket Elite: Paul Lacombe veut vaincre son signe indien avec Monaco
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Par AFP
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