Tenir les budgets sans renier les promesses, l'équation des JO de Paris-2024

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Les jeux Olympiques de Paris-2024 peuvent-ils rester dans les clous budgétaires sans trahir leurs promesses ? A quelques jours d'une nouvelle visite du CIO, les premières retouches au projet doivent être officialisées jeudi. Pour marquer l'engagement de l'exécutif, le Premier ministre Edouard Philippe sera présent à la mairie de Paris dans la matinée pour valider ces réajustements, lors des réunions des bureaux du Comité d'organisation des Jeux (Cojo), et de la Solideo, la société publique chargée des chantiers et des aménagements. Il s'agit d'une première réponse aux travaux d'experts qui avaient pointé, dans un rapport remis en avril, des risques de surcoûts de 500 millions d'euros sur un budget total de 6,8 milliards. Une première alerte sur fond de méfiance à l'égard des évenements sportifs géants, comme l'a encore montré la victoire du "non" au référendum organisé ce week-end dans le canton de Valais pour une candidature de Sion aux Jeux d'hiver 2026. Les équipes du Cojo, de la Solideo et de l'Etat ont cherché la bonne formule pour restreindre les risques tout en ménageant les élus locaux, qui ne veulent pas voir leur territoire sacrifié, et les fédérations sportives, qui attendent aussi un élan avec les Jeux. Résultat, "l'objectif qui était de rentrer dans l'enveloppe initiale", soit environ 1,4 milliard d'euros d'investissements publics (Etat et collectivités), "semble atteint aujourd'hui", estime Jean-François Lamour, le conseiller JO de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. Mais attention, il s'agit de chiffres hors inflation, qui évolueront forcément d'ici 2024. - "arbitrages favorables" - En Seine-Saint-Denis, où vont se multiplier les chantiers, les élus semblent rassurés. "Il faut être vigilant jusqu'au bout mais j'ai bon espoir que l'héritage soit préservé", explique le sénateur de Seine-Saint-Denis et ancien maire du Bourget, Vincent Capo-Canellas. La semaine dernière, Plaine Commune, qui regroupe neuf villes de Seine-Saint-Denis, a aussi évoqué des "arbitrages favorables". Première équation, le centre aquatique olympique, qui doit sortir de terre à Saint-Denis, juste à côté du Stade de France. Prévu au départ pour la natation et le plongeon, il a aussi été promis en "héritage" au territoire et à la fédération française de natation après les Jeux. Mais le rapport remis au gouvernement a alerté sur un surcoût possible de 160 à 170 millions d'euros, pour un équipement calibré à 130 millions au départ. L'hypothèse d'une piscine démontable a fait bondir les élus et la fédération. Au final, selon le scenario le plus probable, le centre aquatique verra bien le jour, mais dans des dimensions plus raisonnables, pour accueillir le plongeon et le water-polo. Les épreuves de natation auront lieu, elles, juste à côté, dans une piscine couverte et provisoire, entourée de tribunes éphémères (15 à 17.000 places) et de deux bassins d'entraînement. - vases communicants - Dans cette hypothèse, trois bassins démontables, construits aux frais du Cojo, qui mettrait 40 millions d'euros de plus sur la table, auraient vocation à être réimplantés ailleurs en Seine-Saint-Denis, là où trois piscines doivent déjà être construites ou rénovées pour devenir des sites d'entraînement. Tandis que le coût du centre aquatique, aux frais de la Solideo, serait revu à la baisse, à 80 millions d'euros. Un jeu de vases communicants destiné à rassurer, le Cojo étant financé par le privé quand la Solideo mobilise des financements publics. Peu de changements sont attendus au village olympique, qui doit s'étendre sur les communes de Saint-Denis, l'Ile-Daint-Denis et Saint-Ouen, mais un lycée, dont le déplacement faisait craindre un surcoût de 80 millions d'euros, ne bougera pas. En revanche, le cluster olympique du Bourget-Dugny fera un peu les frais de cette revue de projet. Le site de volley-ball, dont l'aménagement risquait de s'avérer très coûteux, devrait disparaître et les compétitions se déplacer sur un site voisin réservé au badminton, qui va revenir à Paris. Le village des médias a lui été sauvé. Les modifications seront présentées lundi et mardi lors d'une visite du Comité international olympique (CIO), qui financera le Cojo à hauteur de 1,4 milliard d'euros. Mais pour certaines épreuves, les choses pourraient encore bouger.

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