Une inhabituelle pollution estivale prend New Delhi à la gorge

Une inhabituelle pollution estivale prend New Delhi à la gorge
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Déjà transformée en chaudron par la chaleur brûlante de juin, la capitale indienne New Delhi toussait jeudi dans un brouillard de poussière inhabituel pour cette saison, aggravant l'air d'une des villes les plus polluées de la planète. Depuis plusieurs jours, la mégapole d'une vingtaine de millions d'habitants enregistre des niveaux de qualité de l'air exécrables et dangereux pour la santé. Une épaisse brume à l'odeur âcre, rappelant les hivers de pollution extrême, jette un voile sur le ciel et les rues. Un film de sable tapisse les surfaces des appartements. "Si une telle situation survenait dans le monde occidental, les villes auraient été évacuées mais tout ce que nous pouvons faire c'est prier pour la pluie et que la poussière retombe", s'alarme Arvind Kumar, un chirurgien pulmonaire. Alors que les mois de chaleur sont normalement plus respirables, avec un mercure pouvant monter à plus de 45 degrés Celsius, les concentrations de matières particulaires PM10 atteignaient en début d'après-midi jeudi jusqu'à 1300 microgrammes par mètre cube (μg/m3). Soit plus de 25 fois la limite de 50 μg/m3 sur 24h recommandée par l'OMS. Les PM10 sont des particules en suspension dont le diamètre ne dépasse pas 10 micromètres. En inhalant de l'oxygène, elles peuvent s'infiltrer dans les poumons et une exposition à long terme est susceptible d'entraîner de graves problèmes de santé. Alors qu'en hiver le froid a pour effet de plaquer au sol les émissions produites par l'homme, cet épisode de pollution est lui attribué à des vents forts soufflant des déserts d'Asie centrale jusqu'au nord-ouest de l'Inde. "C'est un phénomène très inhabituel que l'on ne voit qu'environ une fois par décennie. La poussière ne retombe pas et le ciel est obscur", a déclaré à l'AFP Mahesh Palawat, vie-président de météorologie et de changement climatique à SkyMet Weather. "C'est assez différent de la pollution d'hiver. Cette fois c'est la poussière la coupable. Cela peut causer des problèmes de respiration à beaucoup de gens", a-t-il précisé. Les nombreux chantiers à ciel ouvert de la capitale, dont les courants d'air viennent soulever la poussière, contribuent à aggraver la situation, avertissent les experts. Si tous les résidents de Delhi sont affectés, les enfants, le troisième âge et les personnes avec des problèmes respiratoires sont les plus vulnérables à cet épisode de pollution, d'après les médecins. La mousson, qui améliore nettement la qualité de l'air grâce aux pluies, ne devrait pas atteindre la capitale indienne avant environ deux semaines. Cet épisode de pollution est appelé à perdurer plusieurs jours encore, d'après les prévisions météorologiques.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Perrier arrête l'exploitation d'un de ses puits d'eau à la demande de la France

Pedro Sánchez "réfléchit" s'il doit démissionner en raison de l'enquête sur sa femme

Biden signe un accord d'aide de 95 milliards de dollars attendu pour l'Ukraine