Comey, le FBI, l'enquête russe: Trump ne décolère pas

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Par AFP
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"Désastre total", "film d'horreur": Donald Trump s'est déchaîné vendredi contre l'ex-directeur du FBI James Comey en 2016, une manière de jeter l'opprobre sur la police fédérale et l'enquête russe du procureur Robert Mueller qui empoisonne sa présidence et se retrouve ainsi "totalement discréditée" selon lui. Le président américain a pris pour prétexte la publication d'un rapport sur l'enquête de l'ex-directeur du FBI James Comey en 2016, qui conclut que ce dernier a été "insubordonné" mais impartial. Le renvoi de M. Comey par M. Trump a provoqué la nomination d'un procureur spécial, M. Mueller, chargé notamment de déterminer si cette décision présidentielle relevait de l'obstruction de justice. Mais pour M. Trump, c'est l'ensemble de la crédibilité de l'enquête russe qui se retrouve sapée par d'éventuels abus commis par M. Comey et son équipe. Lors d'une intervention improvisée dans les médias depuis les jardins de la Maison Blanche jeudi, il a étendu ses critiques sur l'enquête du procureur spécial Robert Mueller, qui tente notamment de déterminer s'il y a eu une collusion entre l'équipe de campagne du candidat républicain et Moscou. Cette enquête est "totalement discréditée", a lancé Donald Trump qui tente depuis des mois d'affaiblir le magistrat indépendant et dénonce une "chasse aux sorcières". L'enquête est très sensible pour le camp présidentiel car elle vise plusieurs proches de M. Trump, même si aucune preuve tangible de collusion n'a jusqu'ici été révélée. "Le rapport de l'IG (inspecteur général Michael Horowitz) est un désastre total pour Comey, ses sbires et tristement, le FBI. On se souviendra officiellement de Comey comme du pire chef, de loin, de l'histoire du FBI. J'ai rendu un fier service au peuple en le virant. Bons instincts", avait-il affirmé plus tôt dans un tweet. Dans ce document, M. Horowitz avait pourtant conclu n'avoir "trouvé aucune preuve montrant que les décisions des procureurs ont été influencées par des partis pris ou d'autres considérations déplacées". "Le rapport de l'IG est un film d'horreur", a également commenté M. Trump devant la presse jeudi, tout en affirmant que sa conclusion sur l'impartialité de l'ex-chef du FBI était "ridicule". - Amour et politique - "Le problème avec l'enquête de Mueller c'est que tout le monde a des conflits d'intérêts", a ajouté M. Trump, qui appelle les enquêteurs "les 13 démocrates en colère". Plus tôt, Rudy Giuliani, l'un des avocats de M. Trump, avait appelé sur Fox News à "arrêter (l'enquête) et se débarrasser de tous les agents" y participant. Le camp présidentiel demande régulièrement la fin rapide de l'enquête, qui pourrait avoir une influence sur les élections de mi-mandat de novembre. Un point en particulier cristallise la colère de M. Trump: la relation amoureuse entre deux agents, Lisa Page et Peter Strzok, ayant travaillé sous les ordres de M. Comey puis pour le procureur Mueller. Les deux amants, qui ont été débarqués de l'enquête Mueller l'été dernier, affichaient leur sympathie pour Hillary Clinton. Selon l'inspecteur général, ils ont montré une "volonté d'agir officiellement pour affecter" les chances de M. Trump d'être élu président. Dans un message, M. Strzok disait notamment à sa maîtresse qu'ils "empêcheraient" le milliardaire républicain d'accéder à la Maison Blanche. "On ne descend pas plus bas que ça!", a commenté le président dans un autre tweet à leur égard vendredi matin. En juillet 2016, M. Comey avait recommandé de ne pas poursuivre Mme Clinton sur ses emails envoyés depuis un serveur privé, tout en notant que l'ex-secrétaire d'Etat avait fait preuve d'une "extrême négligence". Selon M. Horowitz, il aurait d'abord dû en référer à la ministre de la Justice de l'époque, Loretta Lynch, qui était sa supérieure hiérarchique. Puis, fin octobre 2016, quelques semaines avant l'élection, le patron du FBI avait relancé de façon retentissante l'affaire des emails en annonçant, dans une lettre au Congrès, rouvrir l'enquête sur Mme Clinton. James Comey a défendu ses décisions prises dans un "contexte extraordinaire", au nom de la transparence, dans une tribune publiée dans le New York Times jeudi après la publication du rapport.

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