XV de France: Babillot sur son long petit nuage blanc

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Par AFP
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Le rêve continue aux antipodes: tout juste champion de France avec Castres après avoir connu son dépucelage avec le XV de France pendant le Tournoi, Mathieu Babillot prolonge sa folle saison par une première titularisation en bleu, samedi à Wellington face à la Nouvelle-Zélande. Il y a tellement de premières qu'on en oublierait presque: le troisième ligne (24 ans, 1 sél.) a également découvert la classe business, pour rejoindre le groupe au pays du Long nuage blanc. "J'étais comme un gosse dans l'avion" expliquait-il en début de semaine, un grand sourire inondant son visage jovial. Plus qu'un visage, un caractère qu'il dit tenir de sa mère, même si "petit (il était) un peu plus timide, le rugby (l'a) aidé à extérioriser, prendre un peu plus confiance". Babillot respire la joie de vivre, il le reconnaît: "Je n'ai pas envie de perdre mon temps à être triste! Pourquoi je le serais? Je suis ici, ce n'est que du bonheur..." Effectivement, il aurait peu de raisons de faire la tête, vu, d'une manière générale, le chemin accompli depuis un an: au printemps 2017, il n'avait pas participé à la phase finale du Top 14 avec le CO (défaite en barrages), trop juste après avoir vu sa deuxième partie d'exercice gâchée par "des soucis de santé" (seulement cinq rencontres, dont deux titularisations, à partir de janvier). Un an plus tard, il a fait plus que disputer la fin de saison avec son club formateur, puisqu'il en est devenu le vice-capitaine, portant même le brassard en barrages (à Toulouse) et en demi-finales (face au Racing 92) à la place de Rodrigo Capo Ortega, sur le banc. - 'Ca va redescendre' - Et il s'apprête donc à débuter pour la première fois avec le maillot du XV de France, découvert pendant le dernier Tournoi des six nations après l'exclusion des "fêtards" d'Edimbourg (il était entré en jeu au pays de Galles en clôture). Quelques mois après avoir eu un aperçu du niveau international, en novembre avec les Barbarians français face aux Maori All Blacks à Bordeaux (19-15). "Si je réalise? Non, franchement, tout s'est passé très vite. Je n'étais pas prévu avec les +Babaas+, ça été fait. Je n'étais pas prévu avec l'équipe de France, ça a été fait" affirme-t-il. "En début de saison, j'avais vraiment beaucoup d'objectifs avec le club et, personnellement, en terme de performance, mais je ne visais pas la sélection" ajoute le troisième ligne, qui a prolongé il y a quelques mois à Castres jusqu'en 2022. Soulever le Bouclier de Brennus avec le CO était en revanche davantage dans la ligne de mire, Graal secret fixé par le groupe dans l'intimité du vestiaire en début de saison, ainsi que l'on révélé les Tarnais après avoir concassé Montpellier en finale le 2 juin (29-13). L'histoire de l'homme qui tombe à pic est cependant un peu simpliste, tant il a franchi un cap en 2017-2018 pour s'affirmer comme l'un des meilleurs plaqueurs-gratteurs français. Troisième ligne infatigable, Babillot (1,90m, 109 kg) dit en avoir encore sous la pédale -- "les saisons sont longues et dures mais passent très vite, j'ai l'impression d'être encore en début de saison" -- mais voit poindre à terme l'inévitable coup de mou. "Je suis prêt. C'est la vie du sportif. Je sais très bien qu'il y a un moment où ça va redescendre." De son long petit nuage blanc.

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