XV de France: la réponse de Gourdon

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Cette fois, il n'est pas "passé pour un con": passé à côté du test-match d'ouverture de la tournée de juin face à la Nouvelle-Zélande, le troisième ligne du XV de France Kevin Gourdon s'est racheté samedi à Wellington, auteur d'une prestation étincelante malgré la défaite (13-26). La force de caractère se mesure dans l'adversité, et celle à laquelle faisait face le Rochelais était de taille. Indigent en défense samedi dernier au poste de flanker à Auckland (11-52), où il était "passé pour un con" comme il l'admettait avec lucidité jeudi devant la presse, Gourdon, âgé de 28 ans, se savait sous pression dans la capitale néo-zélandaise, où il honorait sa 18e sélection. "Il savait que c'était un peu sa dernière chance" a même déclaré son partenaire à La Rochelle et en équipe de France, Geoffrey Doumayrou. "Je suis en chambre avec lui, on en a discuté: il savait qu'il ne pouvait plus passer à côté. Comme c'est un grand joueur, il a répondu présent" a ajouté le centre. "Non, il n'avait pas la tête au fond du seau. Il était juste très déçu. Il a pris conscience de son match (samedi dernier) et a su réagir comme il le fallait. Je suis très content pour lui" a-t-il conclu. Gourdon était attendu au tournant après, d'une manière générale, des prestations en bleu, depuis un an largement en deçà de celles qui lui avaient permis d'éclore au niveau international, lors de la tournée de juin 2016 en Argentine puis l'automne suivant. Son exercice a également été compliqué avec La Rochelle. - Fer de lance - A sa décharge, il a cependant été blessé deux fois cette saison, à chaque fois à la cheville, lors du deuxième test de novembre contre l'Afrique du Sud (17-18) puis en ouverture du Tournoi des six nations face à l'Irlande (13-15). Ce qui ne lui a pas permis d'enchaîner. Jacques Brunel n'avait lui pas de doute sur sa capacité à redresser la tête, comme l'ensemble de l'équipe: il avait offert une seconde chance à Gourdon, seul titulaire reconduit en troisième ligne, persuadé qu'il allait "être capable de répondre ce week-end", comme il l'a dit jeudi. Deux jours plus tard, le sélectionneur ne pouvait, après le match, que constater avoir eu raison: "Je crois qu'il s'est bien racheté aujourd'hui (samedi). Ce n'était pas le véritable joueur la semaine dernière." Repositionné au poste de N.8, qui attend toujours son titulaire en bleu, le Drômois a brillé au sein d'une troisième ligne (avec Mathieu Babillot et Kélian Galletier) présente en défense et essentielle en attaque pour assurer la continuité du jeu. "On a réussi à porter le ballon, à faire des franchissements pour donner de l'avancée à l'équipe. C'est notre rôle aussi, ça a très bien marché aujourd'hui, tant mieux" a apprécié Galletier. Gourdon particulièrement, ses statistiques en attestent: 58 mètres parcourus ballon en main, deux franchissements, six défenseurs battus et sept passes après-contact. Dans toutes ces catégories, il a été le meilleur tricolore (avec Babillot pour les franchissements). Des chiffres dignes de ses premières sélections en bleu. "Il a amené tout le monde avec lui. Offensivement il a porté des ballons, cassé des plaquages" a reconnu Doumayrou. Il lui reste désormais, comme l'ensemble du XV de France, à prouver samedi prochain que ce retour de flamme n'était pas qu'un feu de paille.

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