Mondial-2018: confiné comme un Bleu à Istra

Mondial-2018: confiné comme un Bleu à Istra
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Dans le contexte ultra-sécuritaire du Mondial en Russie, les Bleus vivent retirés dans leur camp de base d'Istra, une situation de relatif isolement que le staff devra gérer avec finesse pour offrir aux joueurs des moments de respiration. "Il faut trouver un juste équilibre, il ne faut pas que ça soit ouvert à tous les vents ni complètement cloisonné", estime l'ancien attaché de presse de l'équipe de France François Manardo quelques jours avant le deuxième match de la France, jeudi contre le Pérou. Ce responsable se souvient d'avoir vécu une forme "d'emprisonnement" lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Cet isolement, "c'était aussi à notre corps défendant, il y avait eu un problème d'attribution du centre d'entraînement. On devait parcourir quatre kilomètres sur une route privée pour le rejoindre et on restait toujours sur le même plateau (géographiquement, le camp de base français était en haut d'une colline, NDLR), ça participait à cet environnement fermé", raconte Manardo à l'AFP. En 2014 au Brésil, l'hôtel des Bleus était au bord d'un axe routier et beaucoup plus accessible pour des supporters ou des médias. - "Ça ne me gêne pas" - Cette année, le camp de base français est situé à une cinquantaine de kilomètres de Moscou, en pleine forêt, et protégé par un haut portail surveillé par la police. Même le président de la Fédération Noël Le Graët s'y est cassé les dents au début du séjour, faute d'avoir le bon macaron sur son véhicule. "Ça a duré dix minutes", mais il a trouvé cela "plutôt marrant". "Une sécurité forte, ça ne me gêne pas; c'est gênant pour les gens quelquefois d'attendre une demi-heure ou trois quarts d'heure, mais il vaut mieux", juge le patron de la FFF. Pas simple en effet pour les supporters qui n'auront pas eu le droit aux traditionnels autographes le 12 juin lors de l'entraînement ouvert au stade de Glebovets, où il leur aura fallu s'armer de patience pour passer les portiques de sécurité, munis de tickets dédiés pour assister à la séance. Cet isolement peut-il avoir un impact sur la vie de groupe ? "C'est normal d'avoir une forme de repli sur soi qu'on voyait déjà en 1998 à Clairefontaine, ce qui n'empêche pas en interne d'avoir une ambiance conviviale et positive", assure à l'AFP Cédric Quignon-Fleuret, responsable de l'unité psychologie du sport à l'Insep. Mais il faut aussi avoir "des sas de décompression", prévient-il. De la famille ou des amis avec qui partager "une éventuelle déception sur une performance en match ou des petits conflits qu'il a pu y avoir en interne". Plusieurs joueurs ont d'ailleurs fait venir leur entourage au premier match contre l'Australie et Blaise Matuidi aurait installé sa famille dans une villa entre Moscou et Istra, selon une bonne source. - Barbecue - Les joueurs français pourront par ailleurs retrouver leurs compagnes ou leurs épouses juste après leur dernier match de poules contre le Danemark le 26 juin. Pour les joueurs, au quotidien, il s'agit également de tromper l'ennui et la monotonie des journées sans match, entre entraînement, soins, récupération et repas collectifs. "On ne peut pas être mono-obsessionnel sur l'objectif sportif et ne penser qu'à la compétition. Il faut aussi des moments où on rigole, des moments de partage, en fonction des affinités, pour éviter de ne penser qu'au football", insiste Cédric Quignon-Fleuret. En 2006, au Mondial en Allemagne, après un premier tour difficile et la cruciale victoire contre le Togo, "les Bleus avaient demandé avec insistance et obtenu le droit après chaque match de s'isoler pour faire un barbecue entre eux", rapporte François Manardo. Cette année, "il y a des jeux vidéo, des jeux de cartes, certains aussi qui jouent au basket", décrit le jeune défenseur Benjamin Pavard. Et Didier Deschamps, il en pense quoi de ce camp de base aussi caché que protégé ? "C'est cadenassé au niveau de la sécurité mais c'est très sympa", a assuré le sélectionneur sur TF1, avant de plaisanter... "On a eu une demi-journée de liberté aussi à Clairefontaine. Après, ici... On va aller chercher les champignons dans la forêt !"

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