Arabie: un an d'emprise de Mohamed ben Salmane sur le pouvoir

Arabie: un an d'emprise de Mohamed ben Salmane sur le pouvoir
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Rappel des dates-clés depuis la désignation, il y a un an, de Mohamed ben Salmane comme prince héritier du royaume d'Arabie saoudite. - Prince héritier à 31 ans - Le 21 juin 2017, le roi Salmane propulse son jeune fils Mohamed, 31 ans, prince héritier, après avoir évincé son neveu, Mohammed ben Nayef. Devenu l'homme fort du royaume après l'accession de son père au trône en 2015, Mohamed ben Salmane, qui garde ses fonctions de ministre de la Défense, confirme son ascension dans un contexte de crise avec le Qatar voisin. Le 5 juin, Ryad et trois de ses alliés arabes ont rompu leurs relations avec Doha, qu'ils accusent de soutenir "le terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran, grand rival régional de l'Arabie saoudite. Ryad et Téhéran sont engagés depuis des années dans des conflits par procuration, en Syrie, au Yémen, en Irak et au Liban. - Réformes - Le 26 septembre, l'Arabie saoudite autorise les femmes à conduire, à partir de juin 2018, brisant un tabou dans ce royaume ultraconservateur. La décision porte l'empreinte du prince héritier, connu sous le nom de "MBS", architecte d'un vaste programme de réformes économiques et sociales baptisé "Vision 2030". Plusieurs autres réformes vont être opérées dans le pays. Mais les Saoudiennes restent soumises à de nombreuses restrictions, et les autorités poursuivent une campagne de répression à l'encontre de militants des droits de l'Homme. - Purge - En septembre, les autorités arrêtent une vingtaine de personnes, dont des prédicateurs influents et des intellectuels. Le 4 novembre, une vaste campagne anticorruption est lancée sous l'impulsion de "MBS". L'hôtel de luxe Ritz-Carlton de Ryad sert pendant trois mois de "prison dorée" pour des dizaines de princes et de hauts responsables au centre d'une purge anticorruption. Nombre des suspects, dont le prince milliardaire Al-Walid ben Talal, ont été libérés après des "arrangements" financiers avec les autorités. - Crise avec le Liban - Le 4 novembre également, le Premier ministre libanais Saad Hariri annonce, à la surprise générale, sa démission depuis Ryad, accusant le mouvement armé Hezbollah et l'Iran de "mainmise" sur le Liban. Face à l'imbroglio, la France intervient pour trouver une porte de sortie. Saad Hariri rentre dans son pays trois semaines plus tard, et renonce à démissionner. L'Arabie saoudite, accusée alors d'avoir forcé M. Hariri à quitter ses fonctions et de le retenir contre son gré, a récemment démenti. - Yémen - Le 7 novembre, le prince héritier déclare que "l'implication de l'Iran dans la fourniture de missiles aux (rebelles yéménites) Houthis est une agression militaire directe par le régime iranien". Quelques jours auparavant, un missile balistique tiré par ces rebelles avait été intercepté au-dessus de Ryad. Des débris de l'engin étaient tombés dans le périmètre de l'aéroport international. Depuis mars 2015, Ryad est à la tête d'une coalition arabe aidant les forces gouvernementales dans leur guerre contre les Houthis et leurs alliés, maîtres de la capitale Sanaa depuis 2014. - Nucléaire iranien - Le 15 mars 2018, Mohamed ben Salmane affirme que si l'Iran se dote de l'arme nucléaire, l'Arabie saoudite fera "de même le plus rapidement possible". En mai, Ryad, qui n'a jamais caché ses réserves vis-à-vis de l'accord passé en 2015 entre l'Iran et six puissances mondiales, applaudit la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord. - Offensive de charme - En mars, après des visites en Egypte et en Grande-Bretagne, où il déjeune avec la reine Elizabeth II, Mohammed ben Salmane mène une tournée de plus de deux semaines aux Etats-Unis, où il est notamment reçu par Donald Trump à la Maison blanche. Il effectue ensuite des visites en France et en Espagne. - Signes d'ouverture avec Israël - Début avril, le roi Salmane "réaffirme la position inébranlable du royaume sur la question palestinienne et les droits légitimes du peuple palestinien à un Etat indépendant avec Jérusalem comme capitale". Au même moment, son fils estime que les Israéliens ont le "droit" d'avoir leur propre Etat comme les Palestiniens. "Israël est une grande économie" en "pleine croissance", "et bien sûr il y a beaucoup d'intérêts que nous partageons avec Israël", dit-il.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Orbán à l'ouverture de la campagne du Fidesz : ce que fait Bruxelles, c'est jouer avec le feu, c'est tenter Dieu

Frappes mortelles russes sur le centre de l'Ukraine, Kyiv affirme avoir abattu un bombardier russe

Apparente attaque israélienne en Iran : l'AIEA essaie de rassurer