Mondial-2018: Arzani, le kangourou qui perse

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Né en Iran, élevé au foot de rue dans la banlieue de Sydney, le bouillant milieu offensif Daniel Arzani déboule à 19 ans au Mondial-2018 avec l'Australie, opposée jeudi au Danemark (14h00 françaises). Tim Cahill, qui a le double de son âge, a pris sous son aile le jeune chien-fou. "Bon sang, mais c'est super sympa en fait !", s'est exclamé le plus jeune joueur de la Coupe du monde lors de sa première conférence de presse, plein de candeur et de fraîcheur à la vue de tous ces micros et caméras dressés devant lui. Il se dit "gonflé" de fierté malgré la défaite d'avoir joué quelques minutes contre la France (2-1) à l'occasion de sa 3e sélection. Le jeune-homme aux traits fins, avec bouc naissant, pourrait se voir confier un rôle encore plus important jeudi contre le Danemark, un deuxième match que les Socceroos doivent absolument remporter s'ils veulent continuer de rêver. L'enfant de Khorramabad (Ouest de l'Iran), devenu professionnel à Melbourne, a un caractère déjà bien affirmé. "J'ai une grosse confiance en moi, reconnaît-il d'ailleurs. Mais c'est indispensable quand vous grandissez en jouant dans la rue. Sinon, ce sont les autres qui vous mangent. Je pense que ça vient de là. Certains peuvent prendre ça pour de la condescendance, mais pour moi, ça n'a pas d'importance. Je veux juste être moi et faire du mieux que je peux". Sa famille a émigré en Australie quand il avait six ans et le footballeur en herbe a enfin pu se former grâce au programme d'un institut sportif local. - "Amour vache" - Brièvement passé à Sydney chez les jeunes, il est passé professionnel à 17 ans. Depuis, doté de qualités techniques bien au-dessus de la moyenne et d'un bon oeil face au but, il n'est pas sans rappeler un certain Harry Kewell, autre enfant prodige qui a brillé en son temps à Leeds ou Liverpool et fait les beaux jours de la sélection australienne. Et s'il a apprécié la victoire de son Iran natal contre le Maroc, Arzani, qui a marqué en préparation son premier but international d'une frappe lourde - et splendide - contre la République tchèque, a désormais le coeur solidement accroché à l'Australie. Il aurait pourtant pu porter le maillot de la Team Melli perse. "Représenter le pays qui vous a aidé, c'est un truc vraiment spécial, répondait-il pourtant. C'est sûr que si mes parents ont quitté l'Iran, c'est parce qu'ils voulaient que mon frère et moi ayons une meilleure vie". Le voilà donc dans le groupe australien avec l'étiquette du petit jeune qui piaffe d'impatience. Le vétéran Cahill, également remplaçant mais inutilisé contre la France, s'est donc assigné pour tache de l'encadrer, de le former à l'apprentissage du haut niveau. "Je joue le rôle du mentor, pour pousser la relève", explique ainsi le rugueux attaquant de Millwall. "Quand vous jouez dans un stade plein, le taux d'acide lactique s'élève, les attentes aussi. Les jambes tremblent, se paralysent et ça peut faire tourner la tête. Aucun entraînement ne prépare à ça", expose encore le vétéran. "Moi, je n'avais pas son talent, son explosivité, mais j'avais cette capacité à travailler dur, rappelle Cahill. Alors, comment est-ce-que je l'aide à se discipliner et comment je lui donne le goût de l'effort ? Je ne lui laisse tout simplement pas le choix". Pas rancunier, Arzani parle lui d'"amour vache".

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