Accord sur les migrations: le front antimigrants de Visegrad chante victoire

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Les pays d'Europe de l'Est du groupe de Visegrad, hostiles à l'accueil de migrants sur leur territoire, ont chanté victoire vendredi après l'accord conclu par les dirigeants de l'UE actant l'abandon du projet de répartition obligatoire des migrants au sein de l'UE. Au lieu d'une procédure unique, obligatoire pour tous les pays membres de l'UE, le sommet des 28 a accepté que chaque pays décide seul si et comment il veut accueillir des migrants. L'idée de compensation financière à payer par les pays refusant de prendre des réfugiés chez eux a également disparu. A la grande satisfaction de la Hongrie, de la Pologne, de la République Tchèque ou encore de la Slovaquie, réunis au sein du groupe Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, dont le pays est par ailleurs en conflit aigu avec la Commission européenne sur l'Etat de droit en Pologne et ses réformes judiciaires, a été le plus enthousiaste à propos du compromis trouvé dans la nuit à Bruxelles: c'est un "succès gigantesque" de la Pologne, a-t-il dit aux journalistes. Auparavant, il a affirmé sur Twitter que l'UE s'est alignée à l'unanimité sur la position de Varsovie et du groupe de Visegrad: "Un NON pour la répartition obligatoire et l’unanimité exigée pour réformer Dublin", l'accord sur les règles pour la prise en charge des demandes d'asile. "On nous menaçait en disant que si on n’accueille pas les réfugiés, on devra payer (…) nous sommes restés fermes sur notre position, selon laquelle on ne doit pas payer, car toute la philosophie est erronée et qu’il faut savoir défendre ses frontières extérieures", a encore relevé M. Morawiecki. - "Grande victoire" - Sur la même longueur d'onde, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, a annoncé "une grande victoire des V4 au sommet de Bruxelles", en référence aux quatre pays formant le groupe de Visegrad. "La menace était réelle que les migrants soient redistribués des camps de réfugiés vers les pays européens", a-t-il expliqué. "Nous avons réussi à annuler cette proposition et à faire accepter la nôtre, selon laquelle il est clair que la relocalisation des migrants ne pourra pas s'effectuer sans l'accord préalable et le consentement des pays concernés". "Ainsi la Hongrie restera un pays hongrois et ne deviendra pas un pays de migrants", a ajouté M. Orban. Son homologue tchèque Andrej Babis a lui aussi loué le "succès" de Visegrad. "Les quotas de répartition ont fait problème pendant quatre ans et maintenant tout le monde a abandonné ce sujet. On a eu un gros combat, le V4 était uni et nous avons atteint notre objectif. C'est un grand succès", s'est félicité l'homme d'affaires milliardaire, critiqué dans son pays pour une affaire de fraude présumée aux subventions européennes et surtout pour l'appui tacite des communistes dont il aura besoin pour pouvoir gouverner. Plus modéré, le Premier ministre slovaque Peter Pellegrini a rappelé que Bratislava a proposé à l'Autriche d'accueillir temporairement en Slovaquie 1.200 réfugiés au cas où leur nombre posait un problème à Vienne. "C'est tout ce que nous souhaitons faire actuellement. Les migrants n'entreront pas en Slovaquie sans l'accord du gouvernement", a-t-il dit. Le Premier ministre conservateur autrichien Sebastian Kurz, qui gouverne avec l'extrême droite et dont les positions sur la question des migrants sont proches de celles du groupe de Visegrad, a lui aussi adopté un ton modéré. Il s'est dit sur Twitter "satisfait qu'un changement de tendance soit intervenu dans la politique migratoire européenne".

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