Iran: plusieurs blessés lors de heurts dans le sud

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Plusieurs personnes ont été blessées dans la nuit de samedi à dimanche lors d’affrontements nocturnes ayant opposé la police à des manifestants protestant contre la pollution de l'eau à Khorramshahr, dans le sud-ouest de l'Iran, selon des sources officielles iraniennes. Les circonstances des événements de la nuit restent peu claires, avec l'existence de bilans divergents. "Les affirmations selon lesquelles plusieurs personnes ont été tuées sont fausses", a dit lors d'une conférence de presse le ministre de l'Intérieur, Addolreza Rahmani Fazli, après que la télévision à capitaux saoudiens Al-Arabiya eut annoncé que la police avait abattu "au moins quatre manifestants". "La nuit dernière, il n'y a eu qu'un cas d'affrontement impliquant des tirs, et il y a eu un blessé, qui a été conduit à l'hôpital", a ajouté M. Rahmani Fazli. Un peu plus tôt, l'agence officielle Irna, citant un responsable local, avait indiqué que le bilan officiel des troubles était d'un manifestant grièvement blessé, et "quelques policiers" légèrement touchés par des projectiles. Citant le vice-ministre de l'Intérieur, Hossein Zolfaghari, Irna a ensuite rapporté, après la conférence de presse du ministre, qu'"une personne armée (avait) blessé 11 personnes (...) lors des incidents à Khorramshahr, dont 10 membres des forces de l'ordre", et que la 11e victime, un civil, avait été hospitalisée. La personne à l'origine des tirs "était parmi la foule et n'a pas encore été identifiée", a ajouté l'agence. Selon Irna, quelque 500 personnes, "principalement des jeunes", se sont regroupées sur une place de la ville pour demander aux autorités d'agir contre une pollution récente du réseau d’adduction rendant l'eau courante impropre à la consommation. Un autre groupe, dont Irna ne précise pas le nombre, s'est réuni devant une mosquée. Les manifestants ont mis le feu à plusieurs poubelles, incendié un pont et endommagé plusieurs autres biens publics, et la police a tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser, a écrit l'agence. Selon Irna, la pollution de l'eau observée à Khorramshahr et dans la ville voisine d'Abadan a entraîné plusieurs manifestations au cours des trois dernières semaines. L'Iran fait face à des difficultés économiques depuis plusieurs mois. Lors d'une allocution publique retransmise dimanche sur la télévision nationale, le premier vice-président, Eshagh Jahangiri, a estimé que le retour des sanctions américaines (suspendues à la suite de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015 dont les États-Unis ont décidé, en mai, de se retirer) était loin d'être le seul facteur d'explication. L'économie iranienne, a-t-il dit, souffre de plusieurs "maux", comme la trop grande dépendance au pétrole, la faiblesse du secteur privé et la fragilité du secteur bancaire. La situation n'est "pas critique", mais certainement "spéciale", et impose que des mesures soient prises, a déclaré de son côté le ministre de l'Industrie et du Commerce, Mohammad Shariatmadari, alors que la monnaie nationale a perdu près de 50% de sa valeur face au dollar en six mois, et que l'inflation s'accélère. Lundi et mardi derniers, les commerçants du Grand Bazar de Téhéran avaient observé un rare mouvement de grève pour protester contre la dépréciation de la monnaie nationale et les entraves à l'activité économique dont ils rendent le pouvoir responsable. Le même jour, de brèves échauffourées avaient opposé quelques dizaines de contestataires aux forces de l'ordre dans le centre de la capitale.

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