Mondial-2018: la ferveur russe à l'assaut des "vieux" d'Espagne

Mondial-2018: la ferveur russe à l'assaut des "vieux" d'Espagne
Par AFP
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Une équipe qui court beaucoup, beaucoup et qui sera portée par son public au stade Loujniki de Moscou: attention à l'énergie de la surprenante Russie dimanche contre l'Espagne et ses champions du monde 2010 vieillissants, néanmoins favoris de ce huitième du Mondial-2018 (16h00 à Paris). Dans ce tournoi, il ne fait pas bon être un ancien vainqueur encore en activité: l'Italie pas qualifiée, l'Allemagne déjà sortie, ne reste plus que la vieille garde espagnole, les Sergio Ramos, Gerard Piqué, Sergio Busquets, Pepe Reina, David Silva et bien sur Andrés Iniesta, le buteur de la finale 2010, à avoir déjà soulevé le précieux trophée. Et après un premier tour mitigé, les vieilles jambes commencent à tirer: la charnière Piqué-Ramos n'a pas son rayonnement habituel, Silva est très contesté et "Don Andrés" peine à tenir 90 minutes. Seul Busquets, dans son rôle d'organisateur de l'entrejeu, est à son niveau. - Russes véloces - Or, la sélection russe est celle qui court le plus depuis le début de cette Coupe du monde, une statistique qui n'a pas manqué de faire hausser quelques sourcils: n'est-ce pas en Russie qu'un vaste système de dopage a été mis au jour, depuis quelques années? L'ex-ministre russe des Sports Vitali Moutko, au coeur des accusations de dopage institutionnel visant le pays-hôte, a aussi fait sensation en assistant à un entraînement de la Sbornaïa, le 17 juin à son camp de base de Novogorsk. "Plus de 2.700 tests de dopage" ont été menés depuis le début de la Coupe du monde de football en Russie et "il n'y a pas eu de violation de la législation antidopage à ce stade", a assuré la Fifa vendredi. Le directeur général du comité local d'organisation, Alexeï Sorokine, a pour sa part expliqué que l'équipe russe était "extrêmement motivée". Ce sont en tout cas des Russes véloces et solides, portés par les "Rossiya, Rossiya" du sonore stade Loujniki, que l'Espagne va devoir faire courir avec son habituel jeu de passes. "On va devoir rivaliser avec tous les supporters locaux mais, de toute façon, un match se perd ou se gagne sur le terrain, pas en dehors", a banalisé le sélectionneur Fernando Hierro. - Le précédent coréen - Nommé juste avant le Mondial, le technicien espagnol joue déjà son premier match couperet... et une partie de son avenir après avoir succédé au pied levé à Julen Lopetegui, coupable d'avoir négocié en douce son départ au Real Madrid. Mais attention: les Espagnols gardent un mauvais souvenir des matches à élimination directe contre un pays hôte: en 2002, pas aidés par un arbitrage très contesté, ils avaient dû s'incliner aux tirs au but en quarts contre la Corée du Sud. "Les statistiques sont faites pour être cassées", a commenté Hierro samedi. "Ce qu'il faudra, demain (dimanche), et le reste n'est pas important, ce sera que nous mettions le feu". Pour cela, la Roja pourra s'appuyer sur du sang neuf. Le Madrilène Isco est étincelant, sur la lancée de sa saison en club, le roué Diego Costa (3 buts) est en réussite quatre ans après son Mondial-2014 raté, Koke sait tout faire dans l'entrejeu et les rapides Lucas Vazquez, Marco Asensio ou Iago Aspas piaffent d'envie d'en découdre. - Tableau très favorable - Suffisant? Il le faudra, sous peine de regrets éternels pour ce qui sera le dernier Mondial de Piqué, 31 ans, et sans doute aussi d'Iniesta, 34 ans, voire de David Silva, 32 ans. Ramos (32 ans) espère lui prolonger jusqu'au Qatar en 2022. Quant à Busquets, il n'a que 29 ans, mais l'occasion est belle pour lui et les autres: l'Espagne est dans une partie de tableau lui garantissant d'éviter la France, le Brésil, l'Uruguay ou le Portugal avant la finale. En cas de succès contre les Russes, les Espagnols pourraient ainsi affronter en quarts le vainqueur de Croatie-Danemark, et en demies l'Angleterre, la Colombie, la Suède ou la Suisse... Aucun favori majeur. Pour espérer, il faudra toutefois que les Espagnols, spécialistes des victoires 1-0 en 2010, s'améliorent défensivement. "Nous devons progresser sur ce point, récupérer notre solidité parce que c'est vrai que nous avons pris beaucoup de buts en trois matches", a reconnu le défenseur César Azpilicueta dans un entretien avec l'AFP. Conscient que l'Espagne avance sur un fil face à l'outsider russe, dans un match à la vie, à la mort: "Ils jouent à la maison et il est clair que nous n'avons pas le droit à l'erreur", a conclu "Azpi".

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