Uruguay: Godin-Gimenez, assurance tous risques

Uruguay: Godin-Gimenez, assurance tous risques
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Un jeune balèze et un plus vieux dégarni: ils n'ont l'air de rien, Jose Maria Gimenez et Diego Godin, mais leur association en défense centrale, une référence, garantit solidité et sérénité à l'Uruguay comme à l'Atletico Madrid... Et quelques bosses à leurs adversaires directs. "Par tradition, on a toujours eu des équipes vraiment compactes, qui travaillent beaucoup, font mal, ne vont rien laisser passer", expliquait avant la Coupe du Monde l'Uruguayen Gustavo Poyet, entraîneur des Girondins de Bordeaux, à l'AFP. "Et il y a les joueurs, devant, qui font la différence". Mais la défense aussi fait la différence: un but encaissé en quatre matches de Coupe du Monde, c'est un rêve pour bien des sélections, par exemple pour l'adversaire en quart de la Celeste, la France, qui en a encaissé trois lors du seul huitième contre l'Argentine (4-3). Pour l'Uruguay, c'est une évidence, elle qui a érigé son art de défendre au rang de fierté nationale. Avec, en la matière, deux excellents ambassadeurs. Diego Godin, d'abord, n'est plus vraiment à présenter du haut de ses 120 sélections et trois Coupes du monde disputées. Pour le fantasque Diego Maradona, le demi-finaliste du Mondial-2010 est tout simplement "un crack". Le trentenaire (32 ans) n'a pas la vitesse de Kylian Mbappé, la vivacité de Lionel Messi, la finition clinique ou les muscles de Cristiano Ronaldo. Mais il "défend, commande, marque des buts, gagne des titres et ne rate pas un match", énumère le "Pibe de Oro". En huitièmes, il a parfaitement muselé le Ronaldo portugais. Il n'est pas exempt de reproches sur le but égalisateur de Pepe? Peut-être, mais ce n'est pas le genre à abdiquer. Sa principale qualité, selon son sélectionneur Oscar Tabarez: "sa force mentale dans le football". Efflanqué, peu spectaculaire, il ne renonce jamais et est le chef d'orchestre incontesté de l'excellente défense de la Celeste. "On a une équipe solide, qui sait à quoi elle joue, qui a les idées claires. Et surtout, on a été énergiques", a-t-il synthétisé après la victoire contre le Portugal. Simple, efficace, plein d'autorité. - Gimenez, plein de vice - Mais il faut être deux pour faire une charnière centrale, et le vieux grognard de Rosario a trouvé son parfait adjuvant en la personne du vigoureux Gimenez, 23 ans et plein de vice et de maturité. C'est au Danubio, davantage connu pour avoir formé les offensifs Alvaro Recoba ou Edinson Cavani, que ce beau gabarit (1,85 m, 80 kg, 45 sélections) a fait ses débuts. Mais, très vite repéré par l'Atletico Madrid, il évolue depuis 2013 dans le même club que son roué compatriote, avec qui il avait déjà formé la charnière au Mondial-2014, à seulement 19 ans, après la blessure lors du premier match de Diego Lugano. D'abord barré à Madrid par Miranda, puis par Stefan Savić, les deux titulaires aux côtés de Godin lors des deux finales de Ligue des champions perdues par l'Atletico en 2014 et 2016, il a appris le métier patiemment pour terminer cette saison comme titulaire dans la meilleure défense d'Espagne, remportant dans le même temps l'Europa League face à l'Olympique de Marseille. Il a même poussé le mimétisme jusqu'à se muer en buteur providentiel, comme Godin, dans les dernières minutes du match d'ouverture face à l'Egypte. Un but crucial pour lancer de la meilleure façon le Mondial de la Celeste. Imbattable, cette charnière? Le Marseillais Florian Thauvin voit un point faible: "ils se mettent chiffon sur le terrain, il n'y pas d'erreur de leur côté, il faudra essayer de partir dans leur dos, de trouver des espaces, ils manquent un peu de vitesse", ose-t-il. On ne peut pas dire qu'il avait réussi à l'exploiter en finale de l'Europa League, perdue 3-0 par son équipe...

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