Affaire Froome: le salbutamol, un anti-asthmatique interdit avec des exceptions

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Le salbutamol, l'anti-asthmatique qui a valu ses ennuis à Chris Froome, finalement blanchi, fait partie des produits interdits par l'Agence mondiale antidopage (AMA) mais avec des aménagements dont a bénéficié le Britannique. Ce bronchodilatateur, composant de la fameuse ventoline, est classé comme béta-2 agoniste dans la liste des interdictions de l'AMA. Mais pris par inhalation, il est tout de même autorisé jusqu'à 1.600 microgrammes/24 heures, sans excéder 800 microgrammes par 12h. A titre indicatif, une inhalation de ventoline correspond à 100 microgrammes. Le salbutamol est interdit par les autres voies, en comprimés ou intraveineuses par exemple. L'AMA a choisi de fixer le seuil de salbutamol à 1000 nanogrammes par millilitre d'urine. Au-dessus, elle considère que la "présence" du produit "n'est pas cohérente avec une utilisation thérapeutique" et doit être "considérée comme un résultat d'analyse anormal". Sauf que dans ces cas-là, le sportif peut encore prouver "par une étude de pharmacocinétique contrôlée", c'est-à-dire une étude sur l'évolution des substances dans l'organisme, "que ce résultat anormal est bien la conséquence d'une dose thérapeutique par inhalation". Il fallait donc que le camp Froome démontre que la présence de salbutamol à 2000 ng/ml, relevée le 7 septembre lors de la 18e étape du Tour d'Espagne, n'était pas le résultat d'une prise supérieure à 800 mg toutes les 12 h ou 1600 toutes les 24 h. C'est sur ce point que le Britannique a visiblement eu gain de cause, même si les détails du dossier n'ont pas été révélés. Selon l'Union cycliste internationale (UCI), dès la "phase probatoire" de la procédure, "un nombre important de rapports d'experts et scientifiques ont été soumis au nom de M. Froome". Le quadruple vainqueur du Tour "a ensuite déposé son explication du résultat non conforme le 4 juin 2018, ainsi que de nombreuses expertises scientifiques supplémentaires". Et le 28 juin, "l'AMA a informé l'UCI qu'elle acceptait, sur la base de son analyse des faits spécifiques de l'affaire, que les résultats de l'échantillon de M. Froome ne constituent pas un résultat analytique anormal", une position suivie par l'UCI qui a blanchi le coureur. D'après son équipe Sky, "il existe des problèmes médicaux et physiologiques complexes qui affectent le métabolisme et l'excrétion du salbutamol". "Le même individu peut présenter des variations significatives dans les résultats des tests pris sur plusieurs jours tout en utilisant exactement la même quantité de salbutamol. Cela signifie que le niveau de salbutamol dans un seul échantillon d'urine, seul, n'est pas un indicateur fiable de la quantité inhalée. Un examen de tous les 21 résultats des tests de Chris de la Vuelta a révélé que le résultat du stade 18 était dans sa plage de variation prévue et donc compatible avec une prise autorisée", affirme l'équipe britannique.

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