L'Iran qualifie de "pure imagination" la menace américaine sur ses ventes de pétrole

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Le président iranien Hassan Rohani a qualifié mardi de "pure imagination" l'annonce par les Etats-Unis qu'ils allaient empêcher l'Iran d'exporter son pétrole et a dénoncé les "sanctions aveugles" américaines comme la pire violation des droits de l'homme. Depuis leur retrait en mai de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, les Etats-Unis ont annoncé le rétablissement de sanctions contre l'Iran et veulent notamment "réduire à zéro" ses revenus tirés de ses ventes de pétrole brut, comme l'a annoncé lundi le directeur politique du département d'Etat, Brian Hook. "Ce sont en fait des propos exagérés qui ne pourront jamais se réaliser", a répondu le président iranien, lors d'une conférence de presse à Berne avec le président de la Confédération helvétique, Alain Berset. "Un tel scénario signifierait de la part des Etats-Unis d'imposer une politique impérialiste en violation flagrante des lois et règlements internationaux", a ajouté M. Rohani. "Il s'agit vraiment de pure imagination, infondée, injuste, qu'un jour, tous les producteurs de pétrole soient autorisés à exporter leur pétrole, sauf l'Iran", a-t-il conclu. Brian Hook a confirmé lundi le rétablissement de sanctions américaines contre le secteur automobile, le commerce de l'or et autre métaux précieux avec l'Iran dès le 6 août. Il a également annoncé des sanctions contre les transactions liées au pétrole et avec la banque centrale iranienne à partir du 4 novembre. Washington a par ailleurs menacé de punir les entreprises étrangères qui feront affaire avec Téhéran. Le responsable du département d'Etat a ajouté que les Etats-Unis étaient "confiants qu'il existe une capacité mondiale suffisante pour la production supplémentaire de pétrole". L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole et alliée de Washington, a confirmé mardi être prête à augmenter sa production de brut. - "Sanctions aveugles" - "Les sanctions aveugles imposées contre une grande nation sont en soi la plus grande violation des droits de l’homme que l'on puisse imaginer", a affirmé le président Rohani devant les journalistes. Il a ajouté que l'Iran et la Suisse étaient "d'accord pour dire que l'accord nucléaire a été vraiment un acquis important et il est dans l'intérêt du monde entier que cet accord soit préservé pour la paix internationale". "Tant que nos intérêts seront respectés dans le cadre de l'accord nucléaire et tant que l'Iran pourra profiter des avantages (prévus par l’accord), nous resterons dans cet accord", a-t-il répété. Les autres signataires de l'accord - l'Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, ainsi que l'UE associée au suivi de l'accord - ne cessent de proclamer leur attachement au texte, qu'ils présentent comme une victoire diplomatique en matière de lutte contre la prolifération nucléaire. "Nous sommes tous conscients que le retrait annoncé par les Etats-Unis risque de freiner ou de remettre en cause les progrès réalisés", a regretté M. Berset. "Du point de vue de la Suisse, cet accord a été un succès sans précédent. Mais il y a aujourd'hui une certaine insécurité que nous souhaitons diminuer", a-t-il dit. Le président de la Confédération helvétique a par ailleurs relevé que la question des droits de l’homme avait été abordée lors de ses entretiens. "Nous avons un dialogue franc et ouvert. Nous souhaitons le poursuivre (...) même quand nous ne sommes pas du même avis", a-t-il dit, évoquant notamment "la position de la Suisse par rapport à la nécessité de reconnaître l'Etat d'Israël". Sur ce point, le président Rohani lui a répondu que l'Iran "considère le régime sioniste comme un régime illégitime, dont les activités constituent une violation de la paix et de la sécurité dans cette région". En marge des entretiens, les deux pays ont signé un accord sur le transport de marchandises et de voyageurs par la route et deux déclarations d'intention concernant la coopération dans les domaines de la santé et des sciences. M. Rohani doit ensuite poursuivre sa tournée européenne par une visite en Autriche, où il rencontrera dès mercredi matin son homologue autrichien Alexander Van der Bellen et le chef du gouvernement Sebastian Kurz.

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