Syrie: reprise des raids dans le sud après l'échec des pourparlers Russie/rebelles

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Les bombardements contre les secteurs encore tenus par les rebelles dans le sud de la Syrie ont repris mercredi soir après l'annonce par les insurgés d'un échec des négociations avec la Russie, alliée du régime, qui cherche à les convaincre de rendre leurs armes. Selon une source de l'opposition proche des pourparlers, la délégation russe avait prévenu mardi les rebelles que mercredi serait le "dernier jour" pour les négociations et qu'ils devraient donner leur "réponse finale". Les forces du régime ont lancé le 19 juin une offensive pour reprendre les territoires insurgés du sud syrien, secteur sensible qui borde la frontière avec la Jordanie et le plateau du Golan en majeure partie occupé par Israël. Adoptant une stratégie alliant bombardements meurtriers et négociations parrainées par Moscou, le pouvoir du président Bachar al-Assad a reconquis une trentaine de localités rebelles dans la province de Deraa, notamment avec des accords dits de "réconciliation" qui s'apparentent à des capitulations. Une pause dans les combats avait débuté il y a quatre jours pour ouvrir la voie à des négociations entre les Russes et les rebelles qui contrôlent encore des secteurs dans le sud. Mais les insurgés ont annoncé mercredi "l'échec" des négociations. "Les négociations n'ont abouti à aucun résultat: les Russes ont insisté pour que l'artillerie lourde (des rebelles) soit abandonnée en une seule fois", a indiqué à l'AFP le porte-parole d'un regroupement de factions rebelles, Ibrahim al-Jabbawi. - Désaccord sur les armes - "Pas de négociations sous la menace", a indiqué dans la soirée sur son compte Twitter le regroupement, réclamant des pourparlers "sous l'égide de l'ONU". Une source de l'opposition proche des pourparlers a indiqué que les rebelles étaient prêts à abandonner leur artillerie lourde, mais progressivement. Conséquence de l'échec des pourparlers: des raids aériens ont visé en soirée quatre localités de la province de Deraa, menés par la Russie ou le régime, pour la première fois en quatre jours, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Lors des négociations, les Russes ont proposé que les rebelles remettent leurs artilleries lourde et moyenne et qu'ils rejoignent la vie civile ou s'enrôlent dans des forces progouvernementales antijihadistes. L'initiative russe refuse, pour le sud, tout transfert de combattants ou de civils vers d'autres régions insurgées en Syrie, comme ce fut le cas lors de la reprise d'autres bastions rebelles. Le plan prévoit aussi "le retour de l'armée dans ses casernes" et des institutions gouvernementales dans la région, ainsi que le déploiement de la police du régime. Dans le même temps, les efforts diplomatiques se poursuivent, avec une rencontre mercredi à Moscou entre le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman al-Safadi et son homologue russe Sergueï Lavrov. "La priorité pour résoudre la situation dans le sud de la Syrie est de trouver une solution politique", a déclaré M. Safadi en conférence de presse, réclamant un cessez-le-feu. Le régime a ouvert ce nouveau front dans le sud après avoir consolidé son pouvoir sur Damas et ses environs, en chassant rebelles et jihadistes, et avoir repris d'autres régions. Il contrôle actuellement plus de 60% du territoire, selon l'OSDH. - Civils déplacés - Face à l'offensive du régime dans le sud, la communauté internationale se révèle, une nouvelle fois, impuissante. Depuis 2011, toutes les initiatives internationales visant à trouver une solution à ce conflit qui a fait plus de 350.000 morts ont échoué. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit tenir jeudi une réunion d'urgence à huis clos pour discuter de la situation dans le sud, selon des sources diplomatiques. Les violences dans cette région ont fait entre 270.000 et 330.000 déplacés depuis le 19 juin, selon l'ONU, certains trouvant refuge près des frontières jordanienne et israélienne, où ils vivent dans un dénuement total. Mais ni la Jordanie ni Israël ne veut les accueillir et, face au risque d'une crise humanitaire, l'organisation Human Rights Watch a appelé mercredi les deux pays à ouvrir leurs frontières.

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