"Vérité" et "justice pour Abou"

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Tous droits réservés  REUTERS/Udi Kivity
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Par Euronews avec AFP
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Un millier de personnes ont participé à une marche blanche jeudi en début de soirée dans le quartier du Breil à Nantes pour réclamer "vérité" et "justice pour Abou", victime mardi du tir d'un policier placé en garde à vue jeudi.

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Un millier de personnes a participé à une marche blanche jeudi en début de soirée dans le quartier du Breil à Nantes pour réclamer "vérité" et "justice" pour Aboubakar Fofana, victime mardi du tir d'un policier placé en garde à vue jeudi midi.

Des habitants de ce quartier, secoué ces deux dernières nuits par des violences urbaines, se sont regroupés dès 18h00 devant le 68, rue des Plantes, où se sont déroulés les faits et où des bouquets de fleurs avaient été déposés. "Bavure !!!!" et "Police tue" ont été inscrits sur le muret où la voiture conduite par le jeune homme de 22 ans s'est encastrée après que le conducteur eut été touché par le tir du policier lors d'un contrôle de police.

Le policier a été placé en garde à vue jeudi à 12h40 par l'IGPN (Inspection générale de la police nationale, ndlr) "du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a annoncé jeudi dans un communiqué le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès.

En visite jeudi à Nantes, le Premier ministre Édouard Philippe a exigé "la plus grande transparence" sur les circonstances de la mort du jeune homme. M. Philippe a également exprimé sa "condamnation la plus ferme" des violences.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plus d'une quarantaine de véhicules ont été incendiés dans les quartiers dits "sensibles" de Nantes : le Breil, Bellevue, les Dervallières et Malakoff. Sept bâtiments publics et une dizaine de commerces ont aussi été incendiés.

"On brûle nos quartiers, on est déjà pauvres. On peut s'exprimer d'une autre manière que la violence", affirmait une habitante du quartier du Breil jeudi matin, partagée entre colère envers les jeunes après les destructions et envers la police qui n'est "jamais là".

Les proches du jeune homme tué mardi soir avaient appelé au calme mercredi soir par la voix de leur avocat. Sous le coup d'un mandat d'arrêt pour "vol en bande organisée, recel et association de malfaiteurs", le jeune conducteur a tenté de s'enfuir en effectuant une marche arrière, avait indiqué mercredi le procureur Sennès.

Selon une source proche du dossier, les cinq collègues du policer auteur du coup de feu, entendus le soir des faits, ont affirmé que le conducteur a fait une marche arrière à "très vive allure", au point de risquer de renverser deux des quatre enfants qui jouaient sur la chaussée derrière la voiture. Toujours selon eux, l'un des policiers a juste eu le temps de pousser l'un des enfants, de prendre l'autre dans ses bras et de se mettre à l'abri devant le fourgon de CRS.

Ces déclarations des policiers n'ont pas été confirmées par le procureur et sont contredites par des habitants du quartier interrogés par l'AFP qui disent avoir assisté à la scène. Selon une femme qui a filmé la scène, il n'y avait "pas de CRS derrière la voiture, il n'a écrasé personne".

Avec agence

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