Au Cambodge, ouverture de la campagne pour des élections controversées

Au Cambodge, ouverture de la campagne pour des élections controversées
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

La campagne pour les législatives controversées du 29 juillet au Cambodge a été lancée samedi, le parti au pouvoir mobilisant des milliers de manifestants et le Premier ministre Hun Sen se félicitant d'avoir empêché une "révolution de couleur" en écrasant l'opposition. "La révolution de couleur menée par l'ancien parti d'opposition, dont les cordes étaient tirées par des étrangers visant à renverser le gouvernement légitime issu des élections, a été empêchée à temps", s'est félicité l'inamovible Premier ministre, au pouvoir depuis plus de trente ans. Le chef de l'opposition, Kem Sokha, est en prison, accusé d'avoir fomenté une révolution avec le soutien de Washington. Son parti, le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), a été dissous et la plupart des opposants vivent en exil pour échapper à des poursuites. Des milliers de personnes, vêtues de T-shirts portant le logo du parti au pouvoir (CPP), avaient été mobilisées pour écouter le discours de lancement de la campagne par Hun Sen, dans un parc de Phnom Penh, retransmis en direct à la télévision nationale. "Si vous aimez la paix et le développement, votez pour le CPP!", a lancé Hun Sen, assurant que "quand le CPP gagne, le peuple gagne!". Agitant comme à son habitude la menace de "groupes mal intentionnés" voulant "freiner le développement du pays", Hun Sen s'est présenté comme le Père de la Nation, seul à même de maintenir la stabilité, dans ce pays qui reste traumatisé par le régime des Khmers rouges dans les années 1970, qui a vu mourir un quart de la population. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont suspendu leur assistance à l'organisation des législatives, après la dissolution du principal parti d'opposition. Le CNRP a été dissous en novembre 2017, point d'orgue d'une longue série d'attaques orchestrées par l'homme fort du pays, Hun Sen, contre son seul adversaire crédible dans les urnes. Le CNRP avait fait un score remarqué, de plus de 40%, aux législatives de 2013, une percée confirmée lors des municipales de juin 2017. Aucun observateur européen ne sera envoyé pour les élections, mais la Chine, la Birmanie et Singapour en enverront, a annoncé la commission électorale, qui évoque 50.000 observateurs locaux et internationaux enregistrés. La Chine fournit du matériel électoral, dont des urnes et des ordinateurs.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Lituanie : le pays célèbre son 20ème anniversaire de l'adhésion à l'OTAN

"La Russie est une société sans citoyens et sans attentes"

Macron au Brésil : un renouveau dans les relations entre les deux pays