Immigration: Rome et Tripoli veulent réactiver leur traité d'amitié

Immigration: Rome et Tripoli veulent réactiver leur traité d'amitié
Par AFP
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L’Italie et la Libye ont convenu samedi de réactiver leur traité d'amitié signé en 2008, qui permet le refoulement de migrants en territoire libyen, à l'occasion de la première visite à Tripoli du chef de la diplomatie italienne Enzo Moavero Milanesi. Le traité signé par les ex-dirigeants des deux pays, Mouammar Kadhafi, renversé par une révolte populaire et tué en 2011, et Silvio Berlusconi, avait marqué la fin de 40 ans de relations tumultueuses entre la Libye et son ancien colonisateur. Mais il avait été suspendu en février 2011 après le début de la révolte libyenne. Il prévoit des investissements italiens en Libye de cinq milliards de dollars en compensation de la période coloniale. En contrepartie, la Libye s'engage à limiter l’immigration clandestine depuis ses côtes. Le traité permettait notamment le refoulement en Libye des migrants partis de ce pays, une clause dénoncée par les défenseurs des droits de l'Homme. "Nous nous sommes mis d'accord sur la réactivation du traité d'amitié italo-libyen de 2008", a déclaré le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamad Siala lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue italien dans la capitale libyenne Tripoli. M. Milanesi a lui jugé ce traité "important et prometteur". Les deux ministres n'ont pas précisé si le texte allait être amendé ou réactivé tel quel. Selon le ministre italien, avec ce pacte, "toutes les conditions sont réunies pour travailler main dans la main en vue d'appuyer le processus de stabilisation, la sécurité et l'unité de la Libye". Il a ajouté que la Libye "partageait avec l'Union européenne la responsabilité et le devoir de faire face aux flux de migrants". "La coopération entre la Libye, l'Italie et l'UE est essentielle pour résoudre la question de l'immigration et éviter des drames humains" en Méditerranée, qui se sont multipliés ces dernières semaines au large de la Libye. M. Milanesi a jugé "essentiel d'oeuvrer dans les pays d'origine" des migrants pour les dissuader de tenter la traversée de la Méditerranée vers l'Italie, tout en soulignant l'importance d'aider la Libye à sécuriser ses frontières maritime et terrestre dans le Sud. Du temps de Kadhafi, des milliers de migrants traversaient les frontières sud longues de 5.000 km, notamment pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l'Europe. La situation a empiré après la chute du dictateur, les passeurs profitant du chaos en Libye pour envoyer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l'Italie.

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