Nicaragua: les Etats-Unis ordonnent à leur personnel non essentiel de quitter le pays

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Par AFP
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Le gouvernement américain a ordonné vendredi à son personnel non essentiel de quitter le Nicaragua en raison de la vague de violence qui a fait au moins 220 morts dans le pays en 80 jours de manifestations contre le président Daniel Ortega, a annoncé l'ambassade des Etats-Unis à Managua. Washington "a ordonné le départ du personnel" non essentiel et demande aux citoyens américains de reconsidérer leurs voyages au Nicaragua au vu des "crimes, des perturbations civiles et de la disponibilité limitée des soins médicaux", selon un communiqué publié sur son site officiel. "Lourdement armés, des miliciens en civil et contrôlés par le gouvernement (...) opèrent dans une grande partie du pays, dont Managua", met en garde l'ambassade. Elle recommande également d'éviter les lieux de manifestations en raison de "la possibilité que surviennent des problèmes de violence". Le gouvernement prévoit une marche pour samedi. L'opposition a annoncé pour sa part une manifestation le jeudi 12 juillet et une grève générale le vendredi 13 pour réclamer des élections anticipées ou le départ du président Daniel Ortega, un ex-guérillero de 72 ans au pouvoir depuis 2007 après un premier mandat de 1979 à 1990. A la suite des manifestations qui ont éclaté le 18 avril, le gouvernement américain avait déjà ordonné le départ des familles de son personnel diplomatique. Les Etats-Unis ont annoncé jeudi adopter des sanctions à l'encontre de trois hauts responsables du Nicaragua dont le préfet de police Francisco Diaz, accusés de corruption et de graves violations des droits de l'homme. Ces mesures de rétorsion permettent la saisie des biens de ces trois personnes dans tous les territoires sous juridiction américaine et interdisent à tout Américain ou toute entité américaine d'effectuer des transactions avec les trois officiels visés. Le Nicaragua est secoué depuis deux mois et demi par une vague de manifestations contre le président Daniel Ortega, accusé d'avoir instauré une dictature avec son épouse et vice-présidente Rosario Murillo, mais aussi de népotisme et de diriger la répression en cours, qui a fait selon les bilans entre 220 et 309 morts ainsi que 1.500 blessés depuis le 18 avril.

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