Mondial: la Belgique en demi-finales, le souvenir intact de 1986

Mondial: la Belgique en demi-finales, le souvenir intact de 1986
Par AFP
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Mexique 1986, la Belgique joue une demi-finale de Mondial, la première de son histoire. Ce précédent resurgit dans les mémoires après l'exploit contre le Brésil (2-1). Mais la comparaison a ses limites car les Diables rouges version 2018 sont plus "aguerris" et leur performance plus logique, selon les commentateurs. Acteurs et témoins de cette épopée mexicaine le disent d'une même voix: l'équipe des Enzo Scifo, Eric Gerets et autre Erwin Vandenbergh avait aussi d'"énormes qualités, d'excellents joueurs, mais pas le même potentiel offensif". Cette année-là, il faut attendre les huitièmes de finale contre l'URSS pour que les Diables rouges déploient tout leur talent, et la victoire en quarts face à l'Espagne ne sera arrachée qu'aux tirs aux buts. "Nous n'avions pas de tels attaquants", se souvenait récemment pour le quotidien Le Soir l'ancien international Michel Renquin, qui a fait partie de l'aventure il y a 32 ans. "Nous avions 25% de possession de balle alors qu'eux en ont 75%", a-t-il reconnu à propos de ses compatriotes Hazard, De Bruyne et Lukaku. Ceux qu'on surnomme aujourd'hui la "génération dorée" belge affichent cinq victoires sur cinq matchs en Russie, toutes dans le temps réglementaire. - "Belgica, Belgica" - Pour Alain Courtois, élu bruxellois de 67 ans, mémoire du football national, certaines victoires belges du Mondial-1986 relevaient du "miracle". "Quand on a battu l'Union soviétique, c'était un peu Lourdes et Fatima le même jour, ironise-t-il auprès de l'AFP. Personne ne s'y attendait, on sortait des poules et on avait mal joué. Mais les miracles, ça existe en football". Ce 15 juin 1986 à Leon (centre du Mexique), l'URSS, pourtant considérée comme une des meilleures équipes du moment, vacille face à des Belges qui n'ont rien à perdre. Devant un public mexicain déchaîné hurlant "Belgica, Belgica", le grand gardien soviétique Rinat Dassaev va chercher quatre fois le ballon au fond de ses filets. Cette victoire (4 à 3 a.p.) reste un des plus grands moments de l'histoire du football belge, de l'avis des spécialistes. "Il ne faut pas avoir peur des superlatifs. La Belgique vient sans doute de conquérir la victoire la plus prestigieuse de son histoire", dira le lendemain le présentateur du journal télévisé de la télévision nationale RTBF. Cela donne un air de déjà vu aux commentaires euphoriques qui ont déferlé après "l'exploit historique" de vendredi soir face au Brésil de Neymar. - "Vraiment une autre époque" - "Mais ne comparons pas", dit aujourd'hui le célèbre commentateur, retraité, de la RTBF Roger Laboureur, interrogé par son ancienne chaîne. "Les conditions de jeu ont changé, nos joueurs actuels vont s'aguerrir à l'étranger, ce qui n'était pas le cas en 1986", souligne-t-il. "C'était vraiment une autre époque", renchérit l'ex-milieu défensif Stéphane Demol, auteur d'un but mémorable de la tête face à l'URSS, "on était dans le même hôtel que les journalistes belges et que les équipes bulgare et uruguayenne ! Et on sortait seuls en ville après les matchs". Trente-deux ans plus tard, Alain Courtois estime que les Diables, face à la Seleçao, ont "construit la victoire" (2-1). Dans ce Mondial, "on n'a toujours pas été battu, on monte en puissance, Eden Hazard et Kevin De Bruyne sont au sommet maintenant", enchaîne l'adjoint aux sports de Bruxelles. Mais mardi en demi-finales, "il faudra se méfier de la rapidité française, c'est ça qui m'inquiète, ça va être un adversaire plus coriace que le Brésil", juge-t-il. En 1986, autre précédent auquel le Mondial-2018 fait écho, la France et la Belgique s'étaient affrontées en fin de tournoi. Dans le match pour la 3e place, suivant les défaites en demies, les Bleus l'avaient emporté (4-2) après prolongation. Pas de quoi être intimidé, selon Enzo Scifo, un des héros belges de 86. "Vous pouvez faire mieux que nous! Prenez conscience que les adversaires ne sont pas plus forts que vous", a-t-il conseillé dans une vidéo diffusée samedi sur la page Facebook d'un des sponsors des Diables.

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