Démission de la ministre tchèque de la Justice deux jours avant le vote de confiance au gouvernement

Démission de la ministre tchèque de la Justice deux jours avant le vote de confiance au gouvernement
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

La ministre tchèque de la Justice a démissionné lundi après avoir été accusé de plagiat, à deux jours du vote de confiance du Parlement au gouvernement de l'homme d'affaires milliardaire Andrej Babis. Tatana Mala, 36 ans, a déclaré à la presse qu'elle démissionnait au milieu d'une "campagne de diffamation répugnante", après seulement 13 jours au gouvernement, à la suite d'allégations des médias, selon lesquelles elle avait copié des parties de ses deux mémoires de maîtrise en 2005 et 2011. "Nous avons vraiment besoin d'un gouvernement en qui on a confiance et je ne veux pas me mettre en travers", a déclaré Mme Mala, qui a étudié le génie agricole et le droit. M. Babis, qui fait lui-même face à des accusations de fraude aux subventions de l'UE, a affirmé qu'il demanderait au président Milos Zeman de lui confier temporairement le ministère de la Justice. Ayant échoué à constituer un cabinet viable après la victoire de son mouvement ANO aux législatives d'octobre, M. Babis s'est allié aux sociaux-démocrates pour former un gouvernement minoritaire nommé par Zeman le 27 juin. Les deux partis ont 93 sièges sur 200 au Parlement et ont besoin du soutien du parti communiste tchèque KSCM qui dispose de 15 sièges. Les communistes ont confirmé leur soutien informel au gouvernement Babis en échange de postes dans des entreprises publiques. C'est aussi la première fois que les communistes jouent un rôle clé dans la formation du gouvernement à Prague, tenus à l'écart par d'autres acteurs de la scène politique depuis la "Révolution de velours" de 1989. Le gouvernement a également un autre poste vacant, au ministère des Affaires étrangères, après que Zeman a refusé de nommer le social-démocrate Miroslav Poche, ses fonctions étant assurées temporairement par le président du parti et le ministre de l'Intérieur Jan Hamacek. Le président tchèque, prorusse, prochinois et antimusulman, a reproché à M. Poche notamment des positions favorables aux migrants. Selon les experts, la véritable raison du refus était le soutien de M. Poche au rival de M. Zeman lors du scrutin présidentiel de janvier, au cours duquel l'ex-communiste de 73 ans a remporté un second mandat. M. Babis a été renommé le 6 juin Premier ministre par M. Zeman, son allié politique. Son premier gouvernement composé de membres d'ANO et d'experts sans étiquette, a échoué lors du vote de confiance en janvier, mais reste en place jusqu'à la nomination d'un nouveau gouvernement. Mercredi, le Parlement tchèque doit décider s'il accorde sa confiance à ce gouvernement.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Pas de reconnaissance de la Palestine à l'ONU après le veto de Washington

L’info du jour | 19 avril - Matin

L'armée iranienne a déclenché sa défense aérienne après des explosions dans la nuit