Mondial: sur les traces nordistes de... Raphaël Varane, la force tranquille

Mondial: sur les traces nordistes de... Raphaël Varane, la force tranquille
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Dans la banlieue paisible de Lille, à Hellemes, un terrain porte déjà son nom. C'est là que Raphaël Varane a découvert le football à 7 ans, au côté de son grand frère, prélude d'une carrière qui l'amènera à 18 ans à peine dans l'un des meilleurs club du monde. "Au premier entraînement, on a vu qu'il avait quelque chose en plus, par sa taille, sa puissance", se souvient sur le bord de la pelouse Benoît Hubaut, qui l'avait accueilli chez les débutants à l'AS Hellemmes en 2000. "Le petit, avec une coupe à la Jackson Five s'ennuyait vite, donc on l'a fait passer tout de suite chez les poussins." Précoce, le Lillois n'y restera que deux ans, rapidement repéré par le RC Lens. "On savait qu'il avait un potentiel", analyse Christophe Debuyser, ancien entraîneur d'Hellemmes, gardant l'image d'un garçon "serein" et surtout "toujours très bien entouré". Seules quelques rues de maisons de briques rouges séparent le complexe sportif du domicile où il vivait avec son père Martiniquais et sa mère nordiste, intransigeants sur la poursuite des études de leur fils. "La première fois que j'ai rencontré sa famille, sa maman, professeure, m'avait dit +moi c'est l'école+". Ca faisait partie du deal", explique Georges Tournay, ancien directeur du centre de formation du RC Lens. - Études et équilibre familial - Pendant un an, Varane continue de faire les allers-retours vers le bassin minier, distant d'une quarantaine de kilomètres. "Pendant les entraînements, sa mère s'installait dans le hall avec ses cahiers, et repartait ensuite avec Raphaël", poursuit Tournay. Puis c'est l'internat au pôle espoirs de Liévin, et à la Gaillette (centre de formation du RC Lens). Sur le terrain, Varane n'est pas le meilleur. Pas au dessus du lot, ni techniquement ni physiquement. C'est l'état d'esprit qui a fait la différence. Equilibré, à l'écoute, appliqué, discret, posé, déterminé, intelligent, reviennent sans cesse dans la bouche de ceux qui l'ont côtoyé et formé. Au risque d'être trop lisse ? "Il ne parle pas pour ne rien dire", "il ne parle peut-être pas beaucoup, mais parle intelligemment, au bon moment", tranchent-ils. "Par son comportement, sa maturité, son éducation, il nourrit les gens qui sont autour de lui", décrit Anthyme Charlet, alors entraîneur-adjoint au pôle espoirs de Liévin. "Il dégage énormément de force. On n'a pas toujours l'impression qu'il est là, mais quand il n'est plus là, on s'en rend compte!" "On ne disait pas de lui qu'il était un phénomène. Mais on ne le prenait jamais à défaut, et dès qu'on lui mettait un défi, il passait un cran, il était efficace", complète-il. - "Pépite" - Premier contrat pro au RC Lens en 2010, premier match de Ligue 1 face Montpellier - et Olivier Giroud - et premières convoitises des grands clubs européens. Au même moment: le baccalauréat, que le défenseur et vice-capitaine des Bleus met un point d'honneur à réussir. "On avait décidé de rester tous les deux au centre pour réviser", se souvient son ami proche Mathieu Duconseil, qui partageait la même chambre. "On alternait entre révisions, ping-pong, football. Il m'a beaucoup fait avancer, il avait déjà cette capacité à s'exprimer, ce n'est pas étonnant que ce soit l'un des leaders." "Quand il arrive aux portes de l'équipe première on sent déjà une certaine maturité, malgré son jeune âge. Il joue milieu défensif, arrière central, arrière droit. Il s'installe sans problème à tous les postes. On sent qu'il y a une pépite en train de venir", raconte Gervais Martel, président historique du RC Lens. Le club relégué, Varane part au Real Madrid en 2011, à seulement 18 ans, suscitant chez certains des inquiétudes, mais pas pour Martel: "On connaissait l'animal. Dès le moment où il est parti rencontrer Zidane et Mourinho on savait qu'il avait largement la qualité mais aussi le mental pour pouvoir s'imposer rapidement, et prendre sa place de titulaire." Depuis, il a empilé quatre Ligues des champions, deux championnats d'Espagne, 47 sélections à 25 ans, un but décisif au Mondial-2018 face l'Uruguay en quart, faisant oublier son duel perdu face à l'Allemand Mats Hummels quatre ans plus tôt... Suite de l'histoire mardi face à la Belgique.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Grand Chelem de Judo de Tbilissi : un podium dominé par des légendes du judo

Grand Chelem de Judo de Tbilissi : un podium dominé par la Géorgie

La Géorgie remporte l'or lors de la première journée du Grand Chelem de Judo à Tbilissi