Tour de France: vidéos, images satellite: de l'importance d'une reconnaissance minutieuse

Tour de France: vidéos, images satellite: de l'importance d'une reconnaissance minutieuse
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Analyse vidéo des zones dangereuses, utilisation des images satellite pour visionner les arrivées des parcours, reconnaissance sur site: les équipes du Tour de France tentent par tous les moyens d'éviter les aléas d'une course tendue. Entre les parties finales des étapes de sprint, les descentes de cols en montagne, ou encore les pavés vers Roubaix, les pièges sont extrêmement nombreux sur les routes menant à Paris et aux Champs-Elysées. Les principales formations tentent ainsi de s'en prémunir avec une reconnaissance des plus minutieuses. "C'est un très gros travail. Ce n'est pas seulement les dix ou les vingt derniers kilomètres, mais toute l'étape, du kilomètre 0 à l'arrivée, en voiture. On prend des notes et on fait des vidéos", analyse Didier Jannel, l'un des directeurs sportifs d'AG2R La Mondiale. Pour l'équipe du leader français Romain Bardet, il a procédé pour la première fois à une approche très peaufinée, faisant la reconnaissance vidéo de 15 des 21 étapes du Tour de France. "On filme les étapes, on fait des vidéos de 30 secondes à une minute sur les passages qui peuvent être tangent, et on compile tout cela. On met les incrustations kilométriques et les coureurs peuvent identifier", précise-t-il. "Ca permet aux coureurs non seulement de découvrir le parcours, mais aussi de le visualiser, et de le mentaliser. Avoir un aperçu. On capte l'attention". - Mentaliser les passages - Pour d'autres équipes, le travail n'est pas poussé à un tel point de précision. "On a fait des vidéos des contre-la-montre par équipes et individuel. L'étape de Roubaix, on l'a reconnue en vidéo mais aussi avec les cyclistes. C'est toujours mieux de le faire en vélo, pour s'en souvenir", explique ainsi Koen Pelgrim, pour l'équipe belge Quick-Step du premier maillot jaune du Tour, le Colombien Fernando Gaviria. Le jour de l'étape, chaque formation envoie une voiture en éclaireur et fait remonter les informations. "Lorsque l'on donne une information +Attention descente dangereuse!+ ou +Attention zone découverte ou passage étroit+", certains peuvent en avoir une image, mais la réalité filmée et montrée du bus, ça donne quelque chose que l'on peut mentaliser", estime Jannel. "Pour le reste, on travaille avec Google Maps. Pour ce qui est des parties finales dans les sprints, on voit tout aussi bien avec Google Maps que si on fait une reconnaissance un mois avant avec les coureurs", explique Pelgrim. "Une autre partie du travail, c'est avec les images satellite avec Google. On peut faire une projection sur un rond-point ou sur un passage technique. C'est parfois bien plus parlant que la vidéo", abonde Jannel. - La montagne et les pavés à part - Pelgrim a travaillé seul chez Quick-Step. Sauf pour les deux premières journées en Vendée et l'étape des pavés de dimanche reconnues par le directeur sportif Tom Steels. Ces reconnaissances se sont généralisées dans les équipes visant le classement général au début des années 2000, lorsque l'Américain Lance Armstrong et l'Allemand Jan Ullrich ont systématisé un passage sur les étapes de montagne en amont du Tour de France. Les six étapes non reconnues par Jannel et sa vidéo, à savoir les pavés vers Roubaix et les étapes dans les Alpes, l'ont été à vélo par les coureurs eux-mêmes. "Celle de la Rosière (11e étape mercredi 18 juillet, NDLR) était au programme du Dauphiné. La plupart des coureurs qui sont ici, ils l'ont fait, dans une reconnaissance en course", précise Jannel. "Pour les coureurs, reconnaître les étapes de montagne est important, confirme Pelgrim. Ils savent ce qui arrive, ils connaissent les points importants, notamment dans les descentes compliquées. Ils peuvent se rendre compte à quel point ce sera difficile. Si on ne le fait qu'en voiture, ils n'ont pas ces sensations". En fonction du terrain, les moyens se complètent, de l'avis de Pelgrim: "Pour l'étape sur les pavés ou les contre-la-montre, la vidéo est utile pour savoir à quels endroits on peut aller à fond, ou à quel moment il faut être devant sur les secteurs pavés."

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