Trump et le Royaume-Uni: une relation "spéciale" très tumultueuse

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Il est censé être le grand ami de Londres mais le président américain Donald Trump, arrivé jeudi après-midi pour une visite de travail au Royaume-Uni, semble prendre un malin plaisir à cibler le pays et ses dirigeants. Voici la chronique d'une "relation spéciale" qui n'a cessé de se détériorer depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2017: - Tweets et terrorisme Alors que le Royaume-uni a été frappé en 2017 par une série d'attentats, Donald Trump critique sur Twitter la réponse des autorités, ciblant le maire travailliste de Londres, le musulman Sadiq Khan. En juin, après un attentat à Londres, M. Trump s'en prend personnellement à M. Khan, l'accusant de ne pas prendre au sérieux la menace terroriste. Le maire refuse de polémiquer mais son porte-parole dénonce un "tweet mal informé". Le 15 septembre, quelques heures à peine après l'explosion d'une bombe dans la station de métro londonienne de Parsons Green, Donald Trump assure que l'auteur était connu de la police britannique et lui reproche son manque d'anticipation. La Première ministre Theresa May, en colère, réplique en jugeant ce commentaire "superflu". Fin novembre, Donald Trump s'en prend nommément à Theresa May qui avait qualifié d'"erreur" son retweet de vidéos anti-musulmans publiées par un groupuscule d'extrême droite britannique. "Ne te focalise pas sur moi, focalise-toi sur le terrorisme islamique", lui lance le président américain. Il en remet une couche jeudi, dans un entretien au Sun avant son arrivée au Royaume-Uni, accusant une nouvelle fois le maire de Londres d'avoir fait "du mauvais travail sur le terrorisme". - Ambassade boudée En janvier, le président américain annule une visite à Londres destinée à inaugurer la nouvelle ambassade des Etats-Unis. Il critique la nouvelle localisation du bâtiment flambant neuf en forme de cube posé au bord de la Tamise, dans le quartier de Battersea. Selon lui, la localisation précédente dans le quartier de Mayfair était bien plus "agréable". - Londres "zone de guerre" Début mai, l'augmentation du nombre d'homicides par arme à feu et couteau à Londres attire l'attention de M. Trump. Dans un discours devant la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby américain pro-armes, il affirme qu'un "hôpital jadis prestigieux" de Londres ressemblait à une "zone de guerre" en raison du nombre d'agressions, avant d'imiter l'usage d'un couteau. - Un pays dans "la tourmente" Avant de s'envoler pour sa tournée européenne, Donald Trump estime que le Royaume-Uni est "quelque peu dans la tourmente" après la démission de deux poids lourds du gouvernement, en désaccord avec Theresa May sur le Brexit. Histoire d'enfoncer le clou, il laisse entendre qu'il pourrait rencontrer l'un des ministres démissionnaires, son "ami" Boris Johnson, partisan d'un Brexit dur, qui ferait "un excellent Premier ministre" selon lui. Sur le départ après avoir participé à un sommet de l'Otan à Bruxelles, M. Trump en rajoute une couche. "Je me rends dans une zone sensible, avec beaucoup de démissions", dit-il. - "Elle ne m'a pas écouté" Dans son entretien au Sun, Donald Trump regrette que Theresa May n'ait pas suivi ses conseils en matière de Brexit. "J'ai dit à Theresa May comment le faire mais elle n'était pas d'accord, elle ne m'a pas écouté. Elle voulait suivre une autre voie. En fait elle a pris l'exact opposé". Une décision qui pourrait coûter à la dirigeante britannique l'accord de libre échange dont elle rêve avec les Etats-Unis après le Brexit. "S'ils font un tel accord (avec l'UE, ndlr), nous traiterions avec l'Union européenne au lieu de traiter avec le Royaume-Uni", a mis en garde M. Trump, estimant que "cela tuera probablement l'accord" que Londres souhaite établir avec Washington.

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