Mondial: les Bleus, pour un jour de gloire

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Une page d'histoire à écrire, en cyrillique et à l'encre bleue: l'équipe de France est en finale du Mondial-2018 pour tenter de décrocher sa deuxième étoile, vingt après la première, dimanche à Moscou contre la Croatie (17h00). Pour les hommes du capitaine Hugo Lloris, l'heure de vérité est arrivée dans la capitale russe. "On sait notre force et que le mental est un aspect très important à ce niveau de la compétition. Ce n'est pas le moment de lâcher", a-t-il prévenu. Les deux précédentes finales de l'équipe de France avaient justement été marquées par des coups de tête, signés Zinédine Zidane, pour le meilleur en 1998 avec un doublé contre le Brésil (3-0), et pour le pire en 2006 avec un carton rouge, avant la défaite aux tirs au but face à l'Italie. Zizou n'est plus là. A ses héritiers de jouer, pour que se grave dans la mémoire collective la "génération Griezmann" ou la "génération Mbappé". "Grizou", qui récuse la rime avec "Zizou" - "moi c'est plus +Grizi+" - est très attendu. Il est monté en puissance et présente des statistiques consistantes (trois buts sur deux penalties et une bourde de gardien, deux passes décisives sur coups de pied arrêtés) mais n'a pas brillé comme à l'Euro, fini sur des titres de meilleur joueur et meilleur buteur avec 6 réalisations. Et les attentes sont gigantesques autour de Kylian Mbappé. La gamin de 19 ans a ébloui la planète foot contre l'Argentine (4-3 en 8e de finale), suscitant les comparaisons avec Pelé, récoltant même les éloges d'"O Rei". Il n'a plus été décisif depuis. L'ambitieux prodige du PSG a désormais une occasion en or de marquer son territoire, alors que trois monstres sacrés n'ont pas vu le dernier carré (Messi, Cristiano Ronaldo, Neymar). "Je l'ai toujours dit: une Coupe du monde, c'est à part. C'est le match d'une vie, d'une future vie, de tout!", a-t-il avancé sur les supports de la FFF. - L'Euro "doit nous servir" - Le jeune Parisien n'était pas né le 12 juillet 1998. Mais les souvenirs de ce premier jour de gloire ont affleuré dans le pays ces derniers jours. "Une compétition est réussie quand elle est gagnée", avait assené Emmanuel Macron en visite à Clairefontaine fin mai pendant la préparation. La Fédération (FFF) visait simplement les demi-finales, et Didier Deschamps le match d'après. La défaite en finale de l'Euro-2016 (1-0 a.p. face au Portugal) "doit nous servir", a souligné "DD" samedi. "C'est quand on a vécu une finale qu'on appréhende mieux ou différemment l'approche d'un tel match, parce qu'une finale est toujours un événement à part". Ses cadres, comme Paul Pogba, ont eux aussi actionné le levier de cette cruelle défaite et l'extincteur à euphorie, sur le thème "ce n'est pas fini". Après la demi-finale contre l'Allemagne (2-0), "on avait cédé un peu à l'euphorie, mais ça n'a pas été le cas après la Belgique. On a fait tellement d'efforts, on sait d'où on vient, on veut se donner les chances de gagner ce dernier match", a martelé Lloris. "DD" est déjà devenu le premier sélectionneur à porter l'équipe de France vers deux finales de tournois majeurs. Mais le capitaine de l'âge d'or du foot français (doublé Mondial-1998/Euro-2000) a désormais l'occasion de rejoindre le Brésilien Mario Zagallo et l'Allemand Franz Beckenbauer en tant que vainqueur de Coupe du monde comme joueur puis sélectionneur. Sa bonne étoile légendaire accompagnera-t-elle la première au-dessus du Coq sur le maillot bleu ? Et l'avant-centre Olivier Giroud finira-t-il comme Stéphane Guivarc'h, champion du monde sans marquer, ou débloquera-t-il son compteur avec un but en or ? La réponse dépend de la Croatie, portée par ses milieux Luka Modric et Ivan Rakitic, sans oublier son attaquant Mario Mandzukic. La petite nation de 4 millions d'habitants dispute sa première finale de Coupe du monde, avec une équipe qui a joué trois prolongations de suite... - "Vive la France et vive la République!" - "Nous sommes prêts à accepter la défaite avec dignité si cela arrive. Si nous ne parvenons pas à gagner, nous féliciterons notre adversaire. Si nous gagnons, nous serons les plus fiers. Nous sommes ici pour profiter", a dit le sélectionneur Zlatko Dalic. Les joueurs au Coq sont eux aussi portés par tout un pays. Comme la foule en liesse en France au coup de sifflet final de la demi-finale, les Bleus se sont emparés du drapeau et l'agitent fièrement. "Il y a beaucoup d'origines, c'est ça qui fait la France, une belle France. On se sent tous français, on est heureux de porter ce maillot. Moi, je suis très heureux d'avoir grandi en France, d'avoir la culture française, même si je suis parti très tôt à l'étranger", a dit Pogba. "Il faut être fier d'être Français", a embrayé son pote Griezmann: "J'ai envie que les jeunes disent +Vive la France et vive la République!+" Plus que l'"intégration", notion mise en avant en 1998 mais "aujourd'hui dépassée", c'est "la fraternité, une valeur plus simple, plus forte peut-être" qui ressortira de "l'épisode 2018", anticipe Yvan Gastaut, historien spécialiste des relations entre immigration et football. Encore faut-il décrocher l'étoile. Le jour de gloire est à raviver.

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