Tour de France: les pavés, un facteur que l'on ne maîtrise pas

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"C'est un endroit qui devient délicat, parce qu'on ne le maîtrise pas à 100%": la formule de Marc Madiot résume parfaitement la tension avant la 9e étape du Tour de France, dimanche, sur les pavés, avec un petit goût d'"Enfer du Nord". Quinze secteurs pavés pour une distance totale d'une vingtaine de kilomètres. Cette étape vers Roubaix longue de 156,5 kilomètres était déjà dans les esprits de l'ensemble des coureurs au Grand Départ de Vendée. C'est un premier test qui permettra de faire le point entre Chris Froome, Romain Bardet, Vincenzo Nibali, Nairo Quintana ou encore Richie Porte, les principaux prétendants à la victoire finale sur les Champs-Elysées. "On n'est pas dans le cadre d'une classique, mais d'un grand Tour. Ca va avoir une influence, parce que c'est un point de passage délicat. C'est un endroit qui devient délicat, parce qu'on ne le maîtrise pas à 100%", souligne Marc Madiot, le manager général de Groupama-FDJ. "C'est pour ça que ça créé une tension. C'est ça qui fait le truc. Que ce soit Sky, Movistar, Bahrein ou BMC ou d'autres, personne n'est sûr à 100%", poursuit Madiot, qui a remporté Paris-Roubaix à deux reprises en 1985 et 1991. Si l'étape tortueuse et accidentée de mercredi sur les petites routes bretonnes entre Lorient et Quimper a abaissé le degré de maîtrise à 95%, selon Madiot, ce taux tombe à 80% pour l'étape sur les pavés. "Les hommes qui jouent le classement général ont peur des pavés, c'est à nous de voir si on peut faire des dégâts", estime pour sa part le Belge Patrick Lefevere, manager général de la Quick-Step qui dispose de l'effectif le plus redoutable pour cette étape. - "C'est brutal" - "La nervosité va être très haute, ils vont prendre des risques. Si nous avons les jambes et les moyens, on va essayer +d'éliminer+ quelqu'un", insiste-t-il. "A Paris-Roubaix, vous pouvez faire le forcing tout seul en équipe. Ici, on aura besoin de quelques compagnons de route. Si tout le monde roule défensif, et que vous êtes la seule équipe à être offensive, ça ne suffit pas je pense", ajoute Lefevere, dans une traditionnelle complainte sur l'absence de soutiens pour animer la course. Son équipe n'a pas réussi jeudi à l'arrivée en haut de Mûr-de-Bretagne à s'emparer du maillot jaune avec le Français Julian Alaphilippe ou le Belge Philippe Gilbert. "Quand on a le maillot, on le défend, si on ne l'a pas, on fait tout pour l'avoir. Ca va attaquer en tous cas", annonce Lefevere. Le mouvement au cours de l'étape devrait dépendre du comportement des principaux leaders, ce qui en fait quelque chose de totalement différent de l'"Enfer du Nord", remporté cette année par le champion du monde Peter Sagan. "Ce qui déclenchera ou non les hostilités, ce sont les ennuis ou pas des principaux favoris. S'il y a un gros prétendant à la victoire en difficulté, ça accélèrera", pronostique Madiot. Les prétendants au maillot jaune se méfient tous de cette étape, où les espoirs de victoire peuvent s'envoler en un rien de temps. Une crevaison et les secondes peuvent rapidement défiler, le temps de se faire dépanner. Une chute et les dégâts peuvent être encore plus importants. "C'est brutal. Ca va être l'une de ces journées où l'on redoute beaucoup en amont, et puis finalement on se dira après coup +Waouh, quelle journée", anticipe l'Irlandais Dan Martin, brillant vainqueur à Mûr-de-Bretagne jeudi.

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